De notre correspondant à Constantine A. Lemili Le club professionnel de l'AS Khroub semble vivre de grandes difficultés dues à sa situation financière. L'actuel président du conseil d'administration, qui aurait déboursé près de 20 millions de dinars de ses propres fonds, pourrait fermer le robinet. Une situation qui impliquerait directement le club amateur. Bizarrerie, dirait monsieur Tout-le-Monde. Non sans raison d'ailleurs et c'est ce qu'a tenté d'expliquer le président du club sportif amateur, en l'occurrence Abdelkrim K. dans une conférence de presse qu'il a tenue mardi dernier dans les locaux de l'association. A. K. dénoncera «une campagne de désinformation à l'endroit des supporters du club, une campagne dont nous connaissons les meneurs». Le président du club citera deux membres du conseil d'administration de la SSPA. La raison de cette campagne serait liée aux difficultés rencontrées par l'équipe dirigeante du club professionnel pour subvenir financièrement aux charges de gestion. Les mêmes dirigeants feront un appel du pied au président du CSA ASK pour «détourner» les subventions consenties par les pouvoirs publics vers la SSPA. Une proposition qui ne dérangerait pas A. K., loin s'en faut, sauf que celui-ci met un point d'honneur à conclure l'opération dans un cadre réglementaire et surtout dans la transparence. «L'astuce nous l'avons trouvée dans l'acquisition d'actions. Nous en avons acheté 6 000 pour 6 MDA prélevés des 10 MDA que nous ont octroyés les pouvoirs publics. Dix autres MDA qui devraient échoir dans les caisses du CSA dans les jours à venir connaîtront le même sort. Pour cela, nous nous sommes engagés, via un acte dûment validé par un huissier de justice, à faire suivre d'effet notre décision. Or, le président du CSA ASK exige qu'un chèque lui soit remis dans l'immédiat. Est-il concevable de délivrer un ordre de paiement à une personne quand on ne dispose pas de ladite somme ?»Le président de la SSPA et ses collaborateurs auraient alors monté en épingle l'affaire et conduit la «rue». Autrement dit, les purs et durs parmi les supporters à s'attaquer aux dirigeants du club amateur. La preuve en sera donnée durant la conférence de presse quand le siège sera envahi par un groupe de personnes vociférant et proférant menaces et insultes.Bien entendu, il paraît pour le moins étrange que les textes soient détournés et qu'un club amateur en arrive à être obligé d'entretenir un autre, celui-là professionnel, ce dernier étant censé créer ses propres ressources et assurer son autofinancement. Le président de l'ASK n'a pas manqué de souligner la gestion cavalière du club professionnel en dénonçant le fait que «des joueurs soient payés 200 000 dinars/mois sans avoir jamais foulé le terrain ou encore que le club en soit à rétribuer trois gardes matériels»