De notre correspondant à Constantine A. Lemili M. Hourabi, le président du comité d'administration de la société sportive par actions Massinissa parrainant l'AS Khroub, a, au cours d'une conférence de presse tenue hier au sein de la résidence du club, confirmé sa démission. Celui qui avait pris le train en marche après la laborieuse mue du club amateur en professionnel vivait une très grande pression et, à un moment de son intervention, n'a pu retenir ses larmes et a éclaté en sanglots. Selon les propos qu'il a tenus, des propos au demeurant assez graves, il fait état de collusion quasi générale de tous ceux qui l'ont exhorté à se porter volontaire au poste de président du CA et qui, aujourd'hui, faisant feu de tout bois n'arrêtent pas de miner son chemin. Une haine sans commune mesure et qui a d'ailleurs conduit l'un des membres du CA à l'agresser dans les locaux même de la société et contraint à un séjour de plus d'une semaine au CHU de Constantine. Documents à l'appui, il apportera la preuve d'une véritable saignée du club par des personnes venues s'octroyer un salaire confortable sans grands efforts et, plus gravement encore, en portant préjudice à l'équipe dont les résultats catastrophiques en compétition se passent de commentaires. Du directeur de l'administration à celui financier, en passant par le coach, en l'occurrence Mohamed Tebbib, il apportera la preuve de l'appétit financier vorace de chacun des protagonistes de la crise que vit l'ASK, surtout sa solitude face à tous les problèmes qui laminaient sa gestion, si tant est qu'il existerait une gestion compte tenu de l'absence de documents administratifs et comptables censés être tenus par les deux cadres précédemment évoqués.Constitué de six membres au départ, le CA ne tourne plus qu'avec quatre sur le plan formel et effectif avec seulement deux personnes, dont le président. Sa démission reste toutefois tributaire de l'accord de la majorité au conseil, mais devrait toutefois être entérinée, sinon toute la crise qui a conduit à cette situation n'aurait pas d'explication rationnelle.Le président sortant est resté évasif sur les dépenses qu'il a engagées même s'il y a seulement quelques jours, selon ses propos ; il a investi la somme de 1,3 milliard de dinars depuis le jour où il a remplacé son prédécesseur. S'agissant des dettes qu'il laisse, «il appartiendra au financier de les déterminer», dira-t-il, affirmant également qu'à son arrivée, «le compte bancaire ne contenait que 120 DA».