Photo : Riad Par Younès Djama Après deux années de retard, le tramway d'Alger est enfin entré en service, du moins en partie. En effet, la mise en service du premier tronçon du tramway d'Alger (10 sur un ensemble de 41 rames), reliant Bordj El Kiffan à la cité Zerhouni-Mokhtar (ex-Bananiers) à Mohammedia, dans la banlieue est de la capitale, a été lancée hier en présence de membres du gouvernement, à leur tête le ministre des Transports, de hauts responsables et de citoyens. La cérémonie d'inauguration officielle, prévue vers 10h30 dans la station des Bananiers, a été retardée de plus d'une heure en raison d'une panne d'électricité qui a touché ce quartier. Outre Amar Tou, le ministre du Commerce Mustapha Benbada et la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah, ont pris part à la cérémonie d'inauguration. Composé de treize stations, le tronçon Bordj El Kiffan-cité Zerhouni-Mokhtar long de 7,3 km en double voie est doté de dix rames assez spacieuses pour transporter entre 10 000 et 15 000 personnes quotidiennement. Conçue pour transporter jusqu'à 400 personnes, une rame est prévue toutes les douze minutes. Cet intervalle sera réduit, au bout d'une année, à quatre minutes, selon les responsables du projet, dont les travaux ont été lancés fin 2007. La circulation des rames commence à 6 heures et prend fin à 21 heures et le tarif du ticket est de 20 DA, dans l'attente des tickets magnétiques qui seront introduits à compter de juillet prochain. L'exploitation commerciale du tramway d'Alger a été confiée à l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa). Par ailleurs, le deuxième tronçon du tramway d'Alger, reliant le quartier des Bananiers de Mohammadia à la rue des Fusillés (Hussein Dey) «sera réceptionné vers la fin de l'année», a déclaré hier le ministre des Transports M. Amar Tou. D'un coût global de 35 milliards de dinars, le tramway d'Alger comprend 38 stations allant de la rue des Fusillés jusqu'à Bordj El Kiffan (banlieue est d'Alger) sur une distance de 23,2 km. Notons que sur les dix-sept projets de tramway prévus à travers le pays, trois sont en cours de réalisation, à savoir ceux d'Alger, d'Oran et de Constantine, six en phase d'attribution des études de détails et huit en cours d'études de faisabilité. Les six wilayas, dont les études de détails sont en cours d'attribution au niveau de la Commission nationale des marchés, sont Sétif, Ouargla, Annaba, Batna, Mostaganem et Sidi Bel Abbès. De son côté, un porte-parole du groupe Alstom, Eric Lenoir, a déclaré à un groupe de journalistes : «Le groupe Mediterail en charge de la réalisation du tramway participe au développement des transports urbains et donc à la décongestion de la ville. Le groupement Mediterail est composé d'Alstom, de l'ETRHB, pour la partie génie civil, et de la société italienne Todini. Ces derniers ont la particularité de travailler en étroite collaboration avec l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) qui est notre client, pour coordonner un système de tramway. Un système tramway permet de livrer clés en main non simplement les rames, mais aussi l'infrastructure […] exigeant une coordination très complexe qui permet de réaliser la déviation des réseaux, les travaux de terrassement et, enfin, l'équipement de systèmes de signalisation et de télécommunications, les aménagements urbains, etc.»A peine les dix premières rames du tramway d'Alger, sur un tronçon de 7,3 km reliant la localité de Mohammadia (ex-Les Bananiers) à Bordj El Kiffan mises en marche, on parle déjà de la date de mise en circulation du métro d'Alger. A en croire le ministre des Transports Amar Tou, le métro d'Alger sera réceptionné le 31 octobre prochain. «Le métro d'Alger sera réceptionné le 31 octobre prochain, selon le planning remis au ministère par les sociétés chargées de la réalisation de ce projet», a-t-il indiqué à la presse en marge de la cérémonie de mise en service du premier tronçon du tramway d'Alger. D'une longueur initiale de 9,5 km desservant sur dix stations les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M'hamed et Alger-Centre, le métro d'Alger comprend plusieurs extensions en vue d'atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beïda à Draria à l'horizon 2020. Il s'agit, en particulier, de haï El Badr-Aïn Naâdja et la Grande Poste-place des Martyrs dans une première phase avant de desservir d'autres destinations comme Bab Ezzouar, Baraki, Chevalley, Chéraga, Ouled Fayet et Draria. Ce projet aura coûté 90 milliards de dinars sans inclure les travaux d'extension, dont une bonne partie a été déjà engagée, et qui devraient porter à 139 milliards dinars le coût total du projet.