L'association Project' Heurts organisera du 11 au 17 juin prochain la 9e édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa au théâtre régional Malek-Bouguermouh. Initiées en 2003, ces rencontres ont pour objectifs «d'offrir un espace d'échange et d'expression à des professionnels qui travaillent dans le cinéma», peut-on lire sur la page d'accueil de l'association.En effet, depuis maintenant neuf ans, les Bédjaouis ont l'occasion chaque mois de juin de profiter des différentes projections pour découvrir de nouveaux réalisateurs algériens ou internationaux, d'autres plus confirmés, ou encore de participer, pour les plus cinéphiles d'entre eux, aux fameux ciné-cafés organisés chaque matinée pendant les rencontres.Actualité du monde arabe oblige, des pays comme la Syrie ou l'Egypte seront à l'honneur cette année, en plus des réalisations algériennes. Ainsi, la rencontre débutera par la projection du film documentaire Dans le silence, je sens rouler la terre de Mohamed Lakhdar Tati. Cette œuvre, qui sera aussi présentée lors du prestigieux FESPACO 2011 dans la sélection documentaire, évoque une partie assez méconnue de la colonisation française en Algérie : celle de Républicains espagnols internés dans des camps en Algérie à la fin de la guerre d'Espagne. Le public aura l'occasion de débattre avec le réalisateur après la projection. La journée de dimanche débutera par la diffusion d'Afric Hôtel de Nabil Djedouani et Hassen Ferhani et de Cinéma algérien : un second souffle, documentaire réalisé par Mounia Meddour. L'après-midi sera consacrée à la diffusion de la Dernière Nuit de Mehdi Hmili, Adieu tout cela d'Emmanuel Parraud, les Noces de Larbi de Vanessa Rousselot et Blague à part de Rébecca Houzel.Enfin, seront diffusés au cours de la soirée six courts métrages : Garagouz de Abdenour Zahzar, Khouya de Yanis Koussim, On ne mourra pas d'Amel Kateb, Djoûu de Djamil Beloucif, Apnée de Mahassine El Hachadi et Album de Shiraz Fradi. Lundi débutera le cycle consacré au réalisateur libanais Ghassan Salhab avec la diffusion de certains de ses courts métrages tels que Posthume ou encore 1958. La journée se poursuivra par la diffusion d'autres courts métrages, à l'exemple d'Un ange passe de Vincent Mariette ou encore le Naufrage de Leyla Bouzid.La Syrie sera à l'affiche pour les journées de mardi et mercredi avec notamment Déluge au pays du Baas de Omar Amiralay et Encore une fois de Joud Saïd avec la présence de ce dernier. Notons aussi la diffusion de Comment recadrer un hors-la-loi en tirant sur un fil de Lamine Ammar-Khodja mercredi.L'avant-dernière journée sera marquée par la diffusion de Mafrouza d'Emmanuelle Demoris, un cycle de cinq courts métrages autour d'un bidonville en Alexandrie. La rencontre prendra fin vendredi avec la diffusion des courts métrages de l'atelier cinématographique «Trans-Maghreb», auquel l'association Project' Heurts a pris part. Un large panel de films et d'horizons qui, espérons-le, ravira encore une fois les amoureux du 7e art. F. B.