De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Les praticiens et les spécialistes de la santé publique ont encore une fois réussi leur débrayage dans les différents établissements de la wilaya de Tizi Ouzou. Un suivi massif a été enregistré suite à l'appel conjoint du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat national des spécialistes de la santé publique (SNSSP). L'appel à cette grève nationale illimitée lancé par l'Intersyndicale de la santé publique a connu un suivi de quelque 95%, selon les responsables locaux des deux organisations syndicales qui, en appui au mouvement de grève, ont organisé un sit-in conjoint devant la direction générale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, où se trouvaient déjà les médecins résidents, en grève illimitée depuis près de cinquante jours, autour du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Donc, à l'exception du service minimum que les praticiens de la santé publique et leurs collègues spécialistes ont tenu à assurer, les établissements hospitaliers de la wilaya de Tizi Ouzou ont encore une fois été au rendez-vous de la protestation à travers laquelle les initiateurs comptent dénoncer «les promesses non tenues et la volte-face du ministère de la Santé». Selon les responsables locaux des deux organisations syndicales, le ministère de la Santé est revenu sur ses engagements cosignés avec le SNPSP et le SNSSP concernant particulièrement la question du statut particulier. Pourtant, selon le docteur Nemmar, représentant des praticiens spécialistes au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, les amendements apportés à la première mouture du statut particulier ont été déposés au niveau de la Fonction publique depuis près de deux mois. D'autant plus que lui et son collègue, le docteur Zenaïdi, président du bureau du CHU des praticiens généralistes (médecins, pharmaciens et dentistes) affirment que le règlement de la question du statut particulier est un préalable à l'ouverture de discussions autour de la seconde revendication, à savoir le régime indemnitaire. Le débrayage se poursuivra donc, selon nos deux interlocuteurs, qui précisent que les rassemblements devant les bureaux de l'administration de tous les établissements hospitaliers de la wilaya seront quotidiens jusqu'à satisfaction des revendications exprimées. Et les syndicalistes disent ne pas s'attarder sur les menaces du ministre de tutelle, Ould Abbes, y compris en ce qui concerne les ponctions sur salaire.