Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), en conflit avec le ministère de la Santé et de la réforme Hospitalière, autour du régime indemnitaire et du statut particulier, durcit le ton. Hier, alors que le conseil national de cette structure syndical a décidé de recourir à une grève illimitée jusqu'à satisfaction de sa plateforme de revendications, et ce, depuis le 23 décembre dernier, les praticiens de la santé publique exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou, ont, à l'appel de leurs représentants syndicaux, observé un rassemblement devant le siège de la cité administrative. Une action entérinée par le conseil national du SNPSP lors de sa dernière réunion, pour, selon un syndicaliste, le Dr Bahloul, dénoncer le «mépris» de la tutelle à l'égard de la corporation qui ne revendique que ses droits les plus élémentaires. Tôt dans la matinée d'hier, médecins généralistes et dentistes de la wilaya de Tizi Ouzou se sont donnés rendez-vous devant l'entrée principale de la cité administrative. Ils revendiquent l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire et la promulgation d'un statut particulier. Les protestataires dénoncent les campagnes d'intimidation et autres manipulations de l'administration de tutelle entreprises pour casser le mouvement de grève et ébranler leur cohésion, citant les ponctions sur salaires décidées par la tutelle. Pendant que se tenait le rassemblement de protestation, une délégation du SNPSP, bureau de wilaya de Tizi Ouzou, a été reçue par le chef du cabinet du wali, le directeur de la santé publique (DSP) de la wilaya étant absent. Une rencontre au cours de laquelle les délégués syndicaux ont remis la plateforme de revendications du SNPSP. Et de rappeler toute leur détermination à aller jusqu'au bout de leur action pour arracher leurs droits légitimes. «Les praticiens de la santé publique sont plus jamais mobilisés pour faire entendre leur voix», nous ont-ils indiqué hier. Rappelons que depuis le 4 janvier dernier le Syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNSSP) est en grève illimitée. Une grève qui paralyse davantage les structures de la santé dont le fonctionnement a été déjà perturbé avec le débrayage du SNSP.