De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Une grande mobilisation a réuni hier les habitants de la région de Aït Douala (ex-arch des Aït Aïssi), à une quinzaine de kilomètres de Tizi Ouzou, pour la libération de Billek Mourad, jeune frère d'un entrepreneur enlevé mercredi dernier à Tala-Bounane par un groupe terroriste armé. Les commerçants et la population locale ont répondu en masse à l'appel à une grève générale lancé par le comité de crise issu des comités de la région pour la libération «sans préalable et sans délai» du jeune au lendemain de l'expiration de l'ultimatum (dimanche soir) lancé le week-end dernier lors d'une assemblée générale pour sa remise en liberté avant l'entame d'actions d'«envergure» alors qu'un imposant rassemblement des habitants a eu lieu pendant toute la matinée au chef-lieu de la commune d'Aït Aïssi, non loin du village d'Aguemoun dont est originaire Billek Mourad. Les échanges durant le rassemblement ont tourné autour des moyens d'arracher les deux otages des mains des terroristes. Des porte-parole s ont invité la population à rester mobilisée «jusqu'au bout». D'autres rassemblements ont eu lieu dans les autres chefs-lieux communaux de la daïra des Aït Douala. Des Aït Douala à Aït Aïssi en passant par les Aït Zemenzer et Aït Mahmoud, tous les commerçants, à l'exception d'un service minimum qui a concerné les boulangeries et quelques pharmacies, ont fait grève.A l'issue de leur action, les comités de village ont décidé de poursuivre le programme d'actions en organisant aujourd'hui une caravane populaire dans les maquis de la région à la recherche des traces de la victime du rapt pour pousser les ravisseurs à le relâcher «sain et sauf». On parle aussi d'une marche populaire au chef-lieu de daïra des Aït Douala.