De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Des centaines d'habitants de la daïra des Aït Douala, à quinze kilomètres de Tizi Ouzou, se sont rassemblés hier vers 14 heures devant le siège de la mairie des Aït Aïssi, pour exiger la libération de B. Mourad, jeune entrepreneur enlevé mercredi matin dernier par un groupe terroriste à Tala Bounane, à quelques encablures de chez-lui, pour exiger sa libération «dans les 48 heures» faute de quoi des «actions d'envergure seront menées jusqu'à sa libération», selon les membres du comité de village qui ont pris la parole devant la foule mobilisée. «Les citoyens réclament sa libération immédiate et sans conditions», soulignent les porte-parole du village de la victime ainsi que ceux des autres villages et localités de la daïra des Aït Douala qui sont aussi décidés à «mettre un terme à cette situation d'insécurité dans notre région», la Kabylie, qui souffre plus que les autres régions du pays de ce phénomène lié tant au banditisme qu'au terrorisme qui sévissent avec une grande ampleur dans les quatre coins des wilayas à très forte concentration «kabylophone». Hier, pendant le rassemblement qui a duré plus de deux heures, des présents à l'action populaire ont parlé d'«opérations de recherche» dans les maquis environnants et n'excluent pas de recourir à la manière forte pour arracher des mains de ses ravisseurs le jeune entrepreneur du village d'Aguemoun. D'autre part, on a appris de source locale qu'aucune demande de rançon n'a été faite par les terroristes ravisseurs et que la famille de Mourad est sans nouvelles de son enfant depuis mercredi matin.