De notre correspondant à Tizi-Ouzou Lakhdar Siad Les rues et les magasins de la ville de Tizi-Ouzou ont été totalement paralysés dans un formidable élan de solidarité avec la famille de Mourad Billek, 18 ans, enlevé sur la route d'Ath Aissi, le mercredi 8 Mai dernier par un groupe terroriste armé agissant à visage découvert. L'appel à la grève générale au chef-lieu de wilaya lancé par la cellule de crise installée par la coordination des comités de villages d'Ath Douala pour la libération de l'otage des ravisseurs a connu un retentissant succès même au-delà de la capitale des genêts, les chefs-lieux des communes d'Ait Aissi, Ait Douala et d'Ait Aissi ayant répondu spontanément et massivement au mot d'ordre de grèves sans y être directement concernés. « C'est notre devoir d'exprimer notre soutien sans limite à la famille qui vit dans l'angoisse depuis plus d'une semaine ; ce qui leur arrive pourrit arriver à tout le monde, surtout ici en Kabylie où on dirait tous les maffieux du pays se sont donné rendez-vous pour nous terroriser jour et nuit », nous affirme un buraliste du chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou qui n'a ouvert que pour liquider la presse. D'autre part, l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ainsi que plusieurs établissements du second et du moyen de la ville de Tizi-Ouzou ont aussi suivi l'appel à la grève et ont séché tous les cours en guise de soutien à la famille Bilek. D'autre actions seront décidées avant la fin de cette semaine en concertation avec les membres de la famille Hammour, l'autre victime des kidnappings en Kabylie, enlevé à Amechras la semaine dernière et n'a depuis plus donné signe de vie. Une rencontre avec les autorités locales est prévue demain entre le wali de Tizi-Ouzou, la famille Bilek et des délégués de la cellule de crise des villages d'Ait Aissi.