Photo : M. Boumati De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati En marge de la cérémonie de clôture des journées portes ouvertes sur la police qui a eu lieu de mercredi dernier à hier dimanche à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, le directeur général de la sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a brièvement rencontré les journalistes de la presse nationale pour s'adonner au jeu des questions-réponses lors duquel la question des kidnappings a naturellement dominé les débats, puisque Tizi Ouzou est la wilaya la plus touchée par ce phénomène qui prend dangereusement de l'ampleur et qui suscite des inquiétudes mais aussi des suspicions, après plus de 60 kidnappings depuis l'année 2006 sans que les auteurs soient appréhendés. Le premier responsable de la police nationale dit comprendre l'inquiétude de la population, tout en se disant préoccupé aussi.«La situation nous inquiète tous. Elle inquiète le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et elle inquiète aussi le chef d'état-major de l'ANP», dira le directeur général de la police en réponse à une question d'un confrère. Pour lui, les responsables chargés de la sécurité accordent «une attention particulière» à ce phénomène non sans reconnaître que «la sécurisation de la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas aisée», notamment en raison de la nature géographique accidentée de la région. Et avec seulement 19 sûretés de daïra sur les 21 que compte la wilaya, il est difficile de sécuriser tout le territoire de la wilaya, ajoute encore le général-major Hamel qui estime que, pour ce faire, «il faut une bonne occupation de l'espace, une bonne organisation et une bonne coordination entre les différents services de sécurité». Surtout que «la question des kidnappings relève aussi bien de la lutte contre la criminalité que de celle antiterroriste, et la ligne de démarcation est difficile à faire», ajoute-t-il encore pour expliquer la complexité de la situation.Abdelghani Hamel abordera également l'opération de police qui a ciblé ces derniers jours les différents trottoirs de la ville de Tizi Ouzou, squattés par les trabendistes depuis une dizaine d'années. Une opération de salubrité publique qui a redonné un nouveau visage à la ville de Tizi Ouzou, avec notamment plus d'espace pour les piétons et les automobilistes et moins de saleté dans les rues. Pour lui, c'est une opération qui n'est pas spécifique à Tizi Ouzou, puisque les services de police nationale ont agi de la même manière dans d'autres wilayas du pays. Il ajoutera également que c'est une opération qui n'est pas conjoncturelle et qu'elle s'inscrit dans la durée, rappelant que la population locale a été satisfaite par cette opération.