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«L'Algérie ne livre que des produits alimentaires et des médicaments aux Libyens» Admettant que la recrudescence des actes terroristes a un lien avec la Libye, M. Messahel affirme :
Photo : M. Hacène Par Ali Boukhlef L'Algérie n'accepte de livrer que des produits alimentaires et des médicaments à «tous les Libyens» et ne soutient aucune partie dans le conflit en Libye. C'est ainsi que Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines veut mettre fin «définitivement» aux rumeurs sur d'éventuelles aides algériennes au régime de Kadhafi.Le ministre, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse, hier à Alger, a indiqué que l'Algérie a affectivement accepté d'«ouvrir son marché pour les produits alimentaires et pharmaceutiques». Il a reconnu de fait que «les Libyens ont effectivement demandé l'aide de l'Algérie et d'autres pays». Interrogé sur la nature des produits demandés par les Libyens, M. Messahel indiquera que ces demandes «sont celles d'un pays sous embargo. Cela peut aller du carburant à d'autres produits qui peuvent être utilisés à des usages civils ou militaires». L'accord de l'Algérie est assorti, souligne encore le conférencier, de l'obligation d'étendre ces produits dans «tout le territoire libyen». «Si des gens de Benghazi demandaient un produit, nous ne trouvons aucun inconvénient», a-t-il indiqué tout en précisant que tout cela se fait «dans le strict respect de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies». La crise en Libye a créé des problèmes sérieux dans la région, parmi lesquels la circulation des armes. «La recrudescence des actes terroristes chez nous n'est pas le fruit du hasard. C'est le résultat de la circulation des armes dans la région», a indiqué Abdelkader Messahel. «Des pays comme le Niger et le Mali ont clairement affirmé que des armes plus ou moins lourdes sont arrivées dans leurs territoires. Cela est d'autant plus vérifiable que nous avons tous vu des civils libyens se balader avec des armes», a-t-il argué.La solution à la crise libyenne est entre les mains des Libyens eux-mêmes. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a tenu ainsi à rappeler la position de l'Algérie. «Nous avons tout fait au sein de l'Union africaine pour une résolution pacifique de la crise libyenne. En même temps, nous avons réitéré la position de principe de l'Algérie qui consiste à ne pas s'ingérer dans les affaires internes d'autres pays. Cette position est comprise et respectée par nos partenaires», a rappelé le ministre délégué. Selon lui, la feuille de route de l'Union africaine, qui porte essentiellement sur «un dialogue inclusif» entre toutes les parties libyennes pour la sortie de crise, est toujours de mise. Et l'Algérie s'en tient à cela, ajoute M. Messahel.Concernant la coopération dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, elle se fait entre quatre pays uniquement, a affirmé le ministre délégué. «Il n'y aura aucun autre pays de la région», a-t-il ajouté. En revanche, il a indiqué qu'une conférence, organisée par l'Algérie, aura lieu en septembre prochain. Elle regroupera, en plus des quatre pays concernés (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger), les pays «étrangers à la région» partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Il a cité entre autres pays qui seront conviés les cinq pays membres du Conseil de sécurité (France, Russie, Etats-Unis, Chine et Angleterre), l'Union européenne, le Pakistan et l'Afghanistan - en tant que pays ayant vécu les mêmes problèmes que l'Algérie - et d'autres organisations internationales. Outre le terrorisme et la contrebande, cette conférence débattra également des questions liées au trafic de drogue.Au sujet des Algériens pris en otage en Somalie, M. Messahel, qui a rappelé la position de principe de l'Algérie concernant le paiement de la rançon, a affirmé que «nos ambassades s'activent. Mais vous comprenez que je ne peux rien dire pour l'instant».