L�Alg�rie ne compte pas s��puiser dans le d�menti aux accusations it�ratives dont elle fait l�objet quant � l�aide qu�elle apporterait au r�gime de Tripoli. Abdelkader Messahel, le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines, l�affirme une fois pour toutes. �Nous appliquons � la lettre les d�cisions du Conseil de s�curit� de l�ONU. Nos partenaires savent que nous sommes respectueux des mesures �dict�es par le Conseil de s�curit�, a-t-il insist� hier lors d�une conf�rence de presse � la r�sidence El Mithak, � Alger. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines a commis cette affirmation comme dans une anticipation � une question qu�il savait redondante lors de ses rendez-vous avec la presse. Plut�t que l�infirmation froide oppos�e jusque-l� � la sollicitation m�diatique, Abdelkader Messahel a consenti, hier, suffisamment de pr�cisions. �Nous avons effectivement �t� sollicit�s par nos fr�res libyens pour des aides. Mais, respectueux des d�cisions du Conseil de s�curit� de l�ONU, nous n�avons ouvert notre march� qu�en mati�re de produits alimentaires et de m�dicaments. Toutes les transactions se font par Debdab (Illizi). Nous avons inform� le comit� des sanctions des Nations unies qui peut envoyer, s�il le d�sire, des observateurs sur place�, a-t-il soulign�, poursuivant : �Nous travaillons sur un rapport sur notre conformit� avec la r�solution 1970 que nous remettrons au comit� des sanctions des Nations unies avant le 26 juillet prochain.� Relanc�, un peu plus tard, sur la nature des aides que les Libyens ont sollicit�es, Abdelkader Messahel aura cette r�ponse : �Vous savez, un pays sous embargo demande tout et n�importe quoi� du carburant� des produits qui peuvent �tre � double usage. Mais encore une fois, les transactions concernent les produits alimentaires et les m�dicaments.� Sur sa lanc�e, le ministre a pr�cis� que ces transactions se font avec toutes les parties libyennes. Est-ce � dire que l�Alg�rie entretient des contacts avec le Conseil national de transition libyen (CNT) ? �Nous sommes pour un dialogue inclusif entre les Libyens. Dans le cadre de la feuille de route de l�Union africaine (UA), des passerelles ont �t� �tablies entre toutes les parties�, s�est limit� � dire Messahel. Et, comme la crise libyenne est n�cessairement per�ue aussi sous l�angle de ses implications dans la r�gion du Sahel, le ministre d�l�gu� charg� des Affaires maghr�bines et africaines a �voqu� les pr�occupations communes des quatre pays du champ, � savoir l�Alg�rie, le Niger, le Mali et la Mauritanie. Messahel a affirm� que la r�cente r�union de Bamako a permis de consolider les engagements de la r�union d�Alger en mars 2010 mais a �galement inclu d�autres aspects li�s au d�veloppement social et �conomique. Le ministre a annonc� la r�union � Alger, d�but septembre 2011, des pays du champ �largie aux partenaires extrar�gionaux, comme les pays dits du P.5, le Conseil de s�curit� de l�ONU, le Conseil de Vienne sur la lutte contre le terrorisme, etc. Cette r�union aura lieu au niveau des experts. L�Alg�rie pr�pare � y soumettre un m�morandum. Abdelkader Messahel s�est fait un devoir de faire noter au passage que l�espace de concertation mis en place par l�Alg�rie, le Niger, le Mali et la Mauritanie n�est pas �ligible � �largissement. S. A. I. La recrudescence ces derniers temps des attentats terroristes dans notre pays a, selon Abdelkader Messahel, un lien avec la situation en Libye. �La recrudescence des attentats terroristes n�est pas le fait du hasard. Elle est le fait d�armes et de munitions qui arrivent depuis la Libye qui est un d�p�t d�armes � ciel ouvert.� Le ministre a affirm� aussi que �des pays comme le Niger et le Mali ont �tabli la preuve que les armes ont �t� introduites sur leurs territoires �.