Hausse des prix, défaut d'étiquetage, produits avariés ou contrefaits… Le consommateur est confronté chaque jour à des pratiques contraires à l'éthique du commerce et est livré aux griffes de commerçants malhonnêtes. Sans protection aucune, il n'a d'autre alternative que de débourser pour l'achat de denrées ou d'articles dont il ignore tout, sans possibilité d'interpeller ni les pouvoirs publics ni le mouvement associatif, d'ailleurs inopérant sur le terrain. Des produits périmés ou de fabrication douteuse atterrissent dans son assiette et mettent en danger sa santé. De la marchandise contrefaite circule allègrement dans les commerces et nargue les clients du haut des étagères de vendeurs évacuant de leur esprit tous les risques menacent le consommateur, ne gardant que l'aspect mercantile. Les produits cosmétiques d'usage quotidien (dentifrices, shampooings, déodorants, crèmes de rasage et autres) font souvent des victimes parmi des utilisateurs qui ne s'interrogent ni sur l'origine ni sur la fabrication de ces produits. C'est généralement le prix qui détermine le choix de nombreux consommateurs dont la préférence va vers un article plus abordable qu'un autre de meilleure qualité. Il faut dire que la sensibilisation sur la nocivité de produits de fabrication douteuse et sur la nécessité de vérifier la date de péremption et la composition d'une denrée alimentaire ou de toute autre marchandise fait cruellement défaut. Tout comme il n'existe pas de velléités de protestation chez le consommateur. Un état de fait qui n'est pas pour inciter les quelques associations existantes à agir sur le terrain pour défendre et protéger les consommateurs des méfaits de commerçants cupides. Rares sont celles qui interviennent çà et là dans ce sens, sans trouver d'écho. Elles restent minoritaires au milieu d'associations qui n'ont de défense que l'appellation et qui n'ont aucun contact avec les consommateurs. R. M.