Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Le programme de renforcement des capacités d'exportation des PME algériennes «Optimexport» devrait être reconduit jusqu'en 2012. L'idée est de l'élargir au maximum d'entreprises impliquées dans le processus d'exportation. C'est ce qu'a révélé hier le responsable de ce programme, Marc Martinant, dans un entretien à nos confrères de l'APS. Le programme en question a été lancé en 2008. Il est financé à hauteur de 2,5 millions d'euros, (400 000 euros à la charge du ministère du Commerce, et 2,1 millions d'euros de l'Agence française de développement AFD). L'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) devraient également se mettre à contribution pour financer ce programme et en faire un outil d'appui pérenne dans la promotion des exportations hors hydrocarbures, note Marc Martinant. En 2010, outre l'accompagnement des chefs d'entreprises retenues au titre du «Challenge Optimexport», au nombre de 44 PME, dans les salons et foires européens et africains, il est prévu l'organisation de plusieurs séminaires animés par des experts internationaux autour de thèmes liés aux méthodes d'étude et de prospection des marchés internationaux et l'introduction des technologies de l'information et de la communication dans le commerce extérieur, avance M. Martinant. Côté bilan, plus de soixante entreprises algériennes, publiques et privées, ont pris part à une dizaine de salons et de foires à l'étranger, en 2009, des manifestations qui se sont déroulées notamment en Allemagne et en France. Les opérateurs algériens ayant pris part à ces rendez-vous économiques et commerciaux, ont bénéficié d'une prise en charge par l'Etat des frais de participation dans le cadre du Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE). En ce qui concerne la base de données contenant des dizaines de millions d'entreprises de par le monde mise à la disposition des PME retenues par le programme dont il s'agit, en vue de leur faciliter l'accès à l'information et le contact avec des clients potentiels, le responsable d'Optimexport a déploré que seulement «sept entreprises», parmi les 44 PME choisies, ont utilisé cette prestation. Cette base de données, mise en place par l'organisme assureur français Coface et dont l'accès est payant, «a un double intérêt» pour l'entreprise algérienne : celle-ci peut avoir une «notation» à l'international et rechercher la «solvabilité» de clients potentiels que l'opérateur algérien peut trouver sur Internet. En outre, les 44 PME ont souscrit une police d'assurance crédit à l'exportation auprès de la Caisse algérienne de garantie des crédits à l'exportation (Cagex) pour une période d'un an, prise en charge partiellement par Optimexport. Il faut dire que depuis la libéralisation du commerce extérieur, un ensemble de supports a été mis en œuvre dans l'objectif de faire évoluer les exportations hors hydrocarbures dans un contexte favorable et les augmenter en volume. La stratégie n'aura pas payé. Les exportations algériennes hors-hydrocarbures n'arrivent toujours pas à se développer. En proportion, elles ont représenté 2,4% des exportations globales en 2009, totalisant 1,5 milliard de dollars, en baisse de 46% par rapport à 2008. Les entreprises algériennes n'ont pas tiré profit de l'accord d'association Algérie-UE pour se mettre à niveau et rendre exportables leurs produits.