Les exportateurs présents au 3ème Salon algérien de l'exportation «Djazaïr export» organisé par l'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex) du 2 au 5 juin dernier, parallèlement à la 44ème FIA, n'ont pas manqué de soulever les contraintes rencontrées dans les opérations d'exportations. Lors des conférences organisées en marge du salon, les opérateurs versés dans l'activité de l'export ont en effet énoncé tous les déboires qu'ils rencontrent dans leurs démarches. Certains n'ont pas hésité à montrer du doigt les administrations censées les accompagner dans cette opération «mais qui, en fait, sont toujours aux abonnés absents chaque fois qu'on les sollicites», dira un exportateur de produits maraîchers établi à Mostaganem. Un autre renchérira : «Si les facilitations douanières à l'export sont devenues perceptibles sur le terrain, à l'inverse, les procédures de transports maritimes continuent de nous pénaliser. Pis, elles occasionnent de lourdes pertes financières.»Suite à la conférence sur «les facilitations bancaires à l'international», plusieurs intervenants ont laissé entendre que le dispositif en question n'est toujours pas opérationnel ou du moins manque d'efficacité. Un opérateur dira sans ambages : «Il y a comme une forme de clientélisme car certains en bénéficient alors que le gros de la troupe en est exclu et on se demande pourquoi».Lors des débats, trois intervenants se sont interrogés sur le Fonds spécial pour la promotion des exportations (Fspe), «un fonds qui, certes, a été créé depuis six ans, mais qui reste encore non utilisé», diront-ils.Autre question soulevée : celle relative à la Maison de l'exportateur, mise en place au niveau d'Algex pour recevoir les doléances des exportateurs et faciliter les contacts entre eux et les organismes en charge du suivi des opérations d'exportations. Pour le représentant de la Sarl Souyadi Export «on attend toujours qu'elle nous ouvre ses portes». «Elle pourrait nous rendre de grands services notamment pour ceux d'entre nous qui activent très loin de la capitale, leur évitant ainsi de longs déplacements et les frais qui en découlent.» Notons enfin que toutes les questions soulevées lors des débats ont fait l'objet d'une attention particulière des responsables de l'Algex qui ont assuré qu'ils se pencheront sur toutes les problématiques évoquées. A souligner également que ce salon a été marqué par la signature d'une convention de coopération entre Algex et le Centre tunisien de promotion des exportations (Cepex). Z. A.