Le trafic aérien risque de connaitre des perturbations à compter de la deuxième quinzaine du mois de juin. Pour cause : les stewards et les hôtesses de l'air regroupés sous la férule du Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (Snpnca-UGTA) ont lancé, lundi dernier, un préavis de grève illimitée à partir du 15 juin courant pour entre autre dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles jugées «négatives», a indiqué hier à la Tribune Yacine Hamamouche, président du syndicat. Cette décision, ajoute notre source, a été prise à l'issue d'une Assemblée générale qu'a tenue le Conseil national du syndicat tenu, lundi à 16h. M. Hamamouche a souligné que près de 350 sur les 850 membres que compte le syndicat, ont pris part à cette AG, précisant que le quorum requis pour le principe de la grève a été atteint. Trois principales requêtes figurent sur la plateforme de revendications, selon le syndicaliste. Les membres du SNPNCA revendiquent en premier lieu, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles jugées «dégradées», dénoncent le non-respect par la direction de la compagnie Air Algérie de l'accord collectif sur le régime du travail (une sorte de code de la route) signé par les deux parties. Ils rejettent, par la voix du président dudit syndicat, l'accord salarial conclu entre les deux parties en 2003, et appellent à sa révision immédiate. «Si d'ici cette date, la direction ne répond pas favorablement à nos revendications, nous allons entrer en grève illimitée», a prévenu le syndicaliste. Ce n'est pas la première fois que les stewards et hôtesses de l'air montent au créneau pour crier leur colère. En 2009, ils avaient contesté l'accroissement de l'amplitude journalière de travail effectif pour le personnel navigant commercial et technique décidé par la direction de l'aviation civile et de la Météorologie (DACM), dans une correspondance datant du 19 février de la même année émanant de cette direction. Les protestataires se plaignent de la pression et du «mépris» affiché par la direction de leur employeur pour le personnel navigant, l'obligeant à travailler durant les jours de repos et à faire des heures supplémentaires quotidiennement, «dépassant ainsi largement les 72 heures hebdomadaires dictées par l'accord collectif sur le régime du travail». Le personnel navigant commercial pointe du doigt les situations d'angoisse et de stress auxquelles est confrontée cette corporation, «dues notamment à l'insécurité et au manque de personnel à bord des appareils». Le syndicat exhorte la direction de la compagnie aérienne nationale à réhabiliter le personnel navigant… Y. D.