Photo : S. Zoheïr Par Amar Rafa Des personnalités religieuses dont des cheikhs de zaouias, et d'anciens ministres des affaires étrangères, consultés, par l'instance présidée par M. Bensalah, au sujet des réformes politiques ,ont estimé qu'il était de leur devoir, religieux notamment, de porter la «bonne information».Après une réunion qui aura duré, près de deux heures, soit, l'une des plus longues, le Dr Mohamed Berredouane, ancien ministre des Affaires religieuses, a expliqué que les membres de la délégation dont il fait partie ont estimé «qu'il était du devoir religieux, puisque le prophète Mohamed avait dit dans une célèbre prédiction que la religion était de porter la bon conseil (nasiha), à celui qui le demande. Nous avons répondu à cette invitation de formuler notre conception de l'organisation de l'Etat algérien dans le futur, dans ses différentes constitutions et lois. Ce que nous avons fourni chacun dans son domaine».Mohamed Mamoun El-kassimi, cheikh de la Zaouia kassimia, et président de la ligue Rahmania, des zaouias scientifiques, a indiqué avoir répondu à l'invitation en application du principe de la Choura (consultation), et affirmant avoir donné leurs conception de l'Etat algérien. «Un Etat de justice et de droit, et dont les contours et principes ont été définies par la déclaration du 1er novembre», a-t-il dit, affirmant également, avoir abordé la question de «la moralisation de la vie politique» et de «la nécessité de faire face à la corruption qui est répandue». Concernant les propositions introduites, il dira «nous avons attiré l'attention que le fossé et le dysfonctionnement sont en réalité relatifs à des pratiques quotidienne, et que le mal n'est pas dans les textes, mais dans l'application et dans les pratiques». Avant de noter que «remédier à ce dysfonctionnement commence par la réconciliation avec soi-même, et de bâtir l'avenir sur des bases solides, et sur les valeurs spirituelles et nationalistes, qui ont été la cause de la cohésion de la société algérienne et de sa force, sur des générations».Mohamed Chérif Qaher, professeur de sciences coraniques à l'université d'Alger, enseignant à l'école supérieure de la magistrature, et membre du Haut conseil islamique (HCI), en valorisant «la choura» (consultations), qu'il a qualifiées de «principe islamique authentique», a rappelé que le coran comporte une sourate complète qui en porte le nom. Il a indiqué que «l'islam doit être toujours la première constitution, et la référence authentique de l'état algérien», et que l'arabe est la langue, de l'islam, du coran et, est le dénominateur commun entre nous et notre Oumma, et peuple. Il a aussi rappelé «que les générations doivent êtres formées sur les préceptes de l'islam, de la bonne moralité, et de l'amour du pays, défenseur du peuple et activant dans l'intérêt général». Pour ce professeur et membre du HCI, la justice est la base. «La justice est la plus forte armée et la sécurité est la plus sereine vie, et la vie ne sera droite que, par le retour à la droiture et à la raison». Pour abdelhamid Ibn ahmed, cheikh de la zaouia Ibadite, et président du conseil des notables, «le discours du président de la république du 15 avril dernier, marque un tournant décisif dans l'histoire du pays et promet un avenir radieux à l'Algérie qui retrouve sa place au sein du concert des nations, et des peuples musulmans, de même qu'il garantit la stabilité intérieure et développement et essor». En valorisant aussi l'initiative des réformes, sur la base des principes coraniques, il a estimé que «la réussite de ces réformes dépend de la moralisation de la vie politique et sociale, de la prise en considération des valeurs authentiques du peuple algérien, et de l'observation des règles de la sérénité et de la crédibilité dans la conduite de ces mêmes réformes», auxquels il ajoutera l'engagement de «renforcer l'unité nationale, la préservation de la mémoire nationale et le respect des constantes et particularité générale et locales sous la bannière de l'islam». Ces consultations qui, sont, «sans précédents dans ce pays, ont redonné l'espoir et augmenté la confiance en l'avenir des générations et du pays», a-t-il considéré. Quant à Saïd Chibane, professeur d'ophtalmologie à l'université d'Alger, et ancien ministre des affaires religieuses, ses propositions ont consisté dans le domaine de la révision constitutionnelle et des lois. Elles ont porté sur les domaines de l'éducation, formation et théologie et dans les domaines socioéconomiques. Ses propositions ont porté sur la mise en place d'une académie des sciences ainsi que d'un conseil de l'éducation, de la santé, et de la culture. D'autres propositions ont concernés l'enseignement, la formation et les domaines religieux, la santé publique, l'économie et l'organisation des collectivités et la répartition des pouvoirs. Le représentant de la zaouia tijania, sur le plan national et international, Ali Benarabi, a indiqué pour sa part, que sa présence auprès des autres savants, a consisté à donner son «avis» sur ces réformes, en souhaitant qu'«ils serviront aux algériens, à plus de cohésion, et de préservation du pays».L'Instance de consultations, représentée par son président, M. Abdelkader Bensalah, a reçu dans la même journée le président du Front national démocratique (FND), M. Sassi Mabrouk, et le président de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), M. Khaled Bounedjma