Photo : S. Zoheïr Par Amar Rafa Quatre organisations féminines, ayant été reçues hier par la commission Bensalah, ont émis une série de propositions, où elles demandent toutes : l'abrogation du code de la famille, la mise en œuvre du principe de l'égalité des sexes tel que contenu dans la Constitution, et la protection des femmes contre la violence conjugale. Dans leurs déclarations à la presse au sortir de leur audience avec l'Instance de consultations, les présidentes de ces associations ont mis l'accent sur la nécessité de conférer aux femmes les droits que leur garantit la loi fondamentale du pays. La présidente de l'Association femme en communication, Nafissa Lahrache, a préconisé l'adoption du système des quotas pour les femmes au sein des assemblées élues «à titre transitoire» en attendant, a-t-elle précisé, la «consécration» de l'égalité entre les deux sexes «comme stipulé dans la Constitution». Mme Lahrache a également réclamé une loi visant à «pénaliser» la violence conjugale subie par la femme, estimant que plusieurs d'entre elles souffrent «en silence».Dans le même contexte, la présidente de l'Association promotion et défense des droits de la femme, Akila Ouared a, quant à elle, aussi, appelé à l'abrogation du code de la famille, qu'elle qualifie de code «inégalitaire» et «anticonstitutionnel», et demandé son remplacement pas des «lois civiles». Elle a appelé à l'application de la Constitution notamment dans son volet conférant aux femmes les mêmes droits et devoirs que l'homme. Elle a réclamé des quotas pour les femmes, à hauteur de 30% dans les assemblées élues, pour relever que «certaines lois se contredisent dans leur contenu avec la Constitution, Ouared a appelé à «l'abrogation du code de la famille».Dans le même cadre, la présidente du Rassemblement algérien contre la hogra et pour le droit des Algériennes (Rachda), Badia Sator a préconisé davantage de nomination de femmes au sein du gouvernement en tant que ministres, réitérant la «nécessité d'abroger le code de la famille et l'application du système des quotas en faveur des femmes dans les assemblées élues». En plus de l'ouverture du champ audiovisuel, Mme Sator a considéré qu'il est temps, d'associer les jeunes dans la prise des décisions, et prendre en charge leurs aspirations et préoccupations.Pour sa part, la présidente de l'Association nationale de la promotion de la femme et des jeunes, Nadia Dridi a appelé à valoriser la place de la femme au sein de la société en soutenant l'action des association représentant la société civile. Les organisations féminines ont par ailleurs, demandé l'ouverture de l'audio visuel.Lors de la quatrième semaine des consultations sur les réformes politiques, l'instance présidée par Abdelkader Bensalah, a reçu, le président du Haut conseil islamique, Cheikh Bouamrane en tant que personnalité nationale et le président du Mouvement national de l'espérance (MNE), Mohamed Hadef. Le porte-parole de l'instance, Mohamed Ali Boughazi, pour sa part, a tenu son point de presse hebdomadaire.A noter que les consultations vont marquer une pause de mardi à samedi prochains.