Photo : Riad Par Karima Mokrani Passé l'angoisse de l'épreuve de maths, les candidats au baccalauréat 2011 étaient plutôt souriants, hier, au troisième jour de l'examen. La satisfaction se lisait sur les visages, à la sortie des établissements. «C'était facile… abordable» affirme, avec calme, un candidat de la filière «Sciences expérimentales» devant le portail du lycée El Mokrani, dans la commune de Ben Aknoun à Alger. Le jeune garçon affirme avoir passé l'épreuve de Sciences: «c'est une matière essentielle mais je n'avais pas le trac. Je me suis bien préparé et j'ai répondu à toutes les questions avant de quitter la salle». Le candidat est même sorti avant l'heure. Une heure à peu près avant la fin de l'examen. D'autres arrivent progressivement mais pas de signes de colère ou d'inquiétude. Même chose du côté des parents, de moins en moins nombreux à venir s'enquérir des nouvelles de leurs enfants. L'ambiance est toute différente de celle de la veille (dimanche) où candidats et parents se sont complètement embrouillés après avoir pris connaissance du contenu du sujet de maths. Ce sont surtout les élèves des filières «Lettres» et «Mathématique technique» qui s'étaient sentis «lésés» dans cette épreuve. «Difficile. Très difficile. On ne s'y attendait pas» affirment des candidats de la filière «Mathématiques et technique». Ils sont d'autant plus indignés que le coefficient pour cette matière est 6. Heureusement pour eux que pour une autre matière essentielle, à savoir «La Technologie», dont le coefficient est 7, le sujet d'hier était abordable. «C'est beaucoup mieux qu'hier. Nous avons bien travaillé» affirment deux garçons, à leur sortie du lycée «Thaâlibia» dans la commune de Hussein Dey.Les candidats de la filière «Lettres» affirment, eux aussi, que le sujet de maths était difficile. Ils considèrent même qu'il est plus difficile que celui proposé aux candidats de la filière «Sciences expérimentales». Hier, les choses sont allées mieux pour eux. «C'était très facile…Celui qui travaille sérieusement aura sa moyenne facilement» assure une candidate devant le lycée «Amara Rachid». Elle est dans la spécialité «Langues étrangères». La philosophie n'est pas une matière essentielle pour elle mais «ça aide à élever la moyenne». Au lycée «Thaâlibia», il y a aussi des candidats de la filière «Lettres» mais dans la spécialité «Philosophie». Eux aussi passent l'épreuve de philosophie, une matière essentielle pour eux. Pas le moindre suspens! La satisfaction est presque totale. Garçons et filles rient à gorge déployée, contents d'avoir répondu facilement aux questions.En somme, durant la journée d'hier, les candidats, garçons et filles, dans toutes les filières, étaient satisfaits de leur travail. La grande majorité d'entre eux n'évoquent même pas les rumeurs qui circulent, depuis la veille, sur la fuite des sujets. Celui de philosophie et un autre d'histoire et géographie. Des rumeurs persistances, reprises par un quotidien national.Interrogés sur la question, des enseignants affirment leur étonnement: «il ne s'est rien passé chez nous…Tous se passe le plus normalement du monde».Le coordinateur du SNAPEST, Meziane Meriane, lui aussi, est étonné: «Avec tout le dispositif de surveillants mis en place! Je doute fort que ce soit vrai». Nouar Larbi du CNAPEST trouve également l'information invraisemblable: «nous avons tout un réseau de surveillants et d'observateurs au niveau national. Chaque anomalie nous est signalée à la minute…et nous n'avons rien reçu jusqu'à présent». Et le représentant du CNAPEST de poursuivre: «L'année dernière, il s'est passé la même chose. Finalement, ce n'était que des rumeurs».Jusqu'à la fin de la journée d'hier, ni le ministère de l'Education nationale ni l'Office national des examens et des concours (ONEC) n'ont réagi pour infirmer ou confirmer l'information et prendre les décisions qui s'imposent en telle circonstance.