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Le verdict du procès en appel de l'affaire du Port d'Alger connu le 19 juin Déjà condamnés à 6 ans et 4 ans de prison ferme, deux ex PDG risque dix ans de réclusion
Le verdict du procès en appel de l'affaire de dilapidation du Port d'Alger qui s'est ouvert dimanche dernier devant le tribunal criminel près la Cour d'Alger sera rendu le 19 juin prochain. Au cours de ce procès qui s'est terminé tard dans la nuit, le procureur général a requis une peine de dix ans de prison ferme à l'encontre de l'ensemble des mis en cause dont les deux ex PDG du port d'Alger à savoir Farrah Ali et Bourouai Abdelhak. Il s'agit là de la même peine requise lors du procès en première instance qui s'est clôturé avec la condamnation des deux ex PDG à des peines de 6 et 4 ans de prison ferme. Les accusés, face à la nouvelle composition du tribunal, ont de nouveau nié en bloc toutes les charges portées contre eux. La défense a tenté de détruire le dossier de l'accusation en mettant en exergue le manque de preuves prouvant l'association de malfaiteurs et a fini par demander la relaxe. Pour rappel, Bourouai Abdelhak et Farrah Ali et six autres, dont des cadres de l'entreprise portuaire et des entrepreneurs privés, sont poursuivis pour association de malfaiteurs, conclusion d'un contrat en violation des dispositions de la loi et de la réglementation et octroi d'avantages injustifiés à autrui. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à 2010 lorsque l'ex-PDG du port d'Alger, Ali Farrah, son successeur Bourouai Abdelhak, ainsi que des fonctionnaires de cet établissement avaient été arrêtés pour des opérations de manutention concédées à des entreprises privées de transport de marchandises. L'affaire avait éclaté suite à une plainte déposée par le propriétaire d'une société privée de transport qui avait reçu des mises en demeure pour faire sortir son matériel du port. La plainte portait sur la gestion douteuse du port, la dilapidation des fonds publics et des sociétés privées qui travaillaient illégalement avec des autorisations obtenues contre des pots-de-vin. En première instance, les mis en cause, au nombre de dix, ont été condamnés à des peines allant de un an à 6 ans de prison ferme. Deux relaxes avaient été prononcées. Les deux ex PDG, Bourouai Abdelhak et Farrah Ali, ont été condamnés respectivement à des peines de 6 et 4 ans de prison ferme. Une peine de 6 ans de prison ferme a également été prononcée contre Zarzaihi Abdelmajid, ancien DG adjoint, directeur de l'exploitation et de l'organisation du port, et Boukhari Abbas, opérateur privé. Des condamnations allant de un à trois ans de prison, dont deux ans fermes, ont été prononcées à l'encontre de quatre autres inculpés poursuivis pour conclusion d'un contrat en violation des dispositions de la loi et de la réglementation et octroi d'avantages injustifiés à autrui. Ainsi une peine de 3 ans de prison, dont deux ans ferme, a été prononcée contre Titache Redouane, un opérateur privé, et Miloud Mohamed,propriétaire d'une entreprise privée. Difallah Said, Directeur du commandement, et Dahbi Benhanni, Directeur de la logistique, ont été condamnés à un an de prison ferme. La même instance a aussi prononcé la relaxe au profit de Hasni Nadmeddine ancien DGA et Stali Ahmed Tami Directeur du terminal du port. F.B-C.