L'Algérie n'importera plus de sérum médical. Ce produit sera désormais produit localement et en quantité suffisante afin de satisfaire l'ensemble de la demande. C'est l'annonce faite, lundi dernier, par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, lors d'une visite au niveau de trois unités de production de médicaments. Dans une déclaration reprise par l'APS, Ould Abbès a affirmé que «l'Algérie se passera de l'importation du sérum qui sera produit localement par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et sera disponible sur le marché national durant les six prochains mois». Selon lui, «la PCH a d'ores et déjà démarré la production de 17 millions unités de sérums par an pour accompagner les médicaments destinés aux cancéreux». «La production locale de sérums permettra de réduire la lourde facture de l'importation de ce produit qui est de l'ordre de 450 000 euros», a souligné le ministre. «Le sérum est actuellement fabriqué par le groupe pharmaceutique Saïdal et l'unité de production de matériel médical qui produisent, à eux deux, 20 millions d'unités par an», dira le ministre. M. Ould Abbès a aussi fait une halte au niveau de l'unité de production des laboratoires américains Pfizer implantés en Algérie, à travers deux entités : Pfizer Saïdal manufacturing et Pfizer Pharm Algérie. Le directeur des relations générales de l'entreprise, Zineddine Mestouri, a fait part de l'ambition de Pfizer Algérie d'augmenter le nombre de médicaments fabriqués en Algérie. Pfizer produit, dans le cadre de son partenariat avec Saïdal, les formes sèches destinées aux maladies chroniques dont la cardiopathie, l'Hypertension artérielle (HTA) et la psychiatrie. D'après M. Mestouri, «les pouvoirs publics ont accordé des facilitations à Pfizer qui lui ont permis de doubler ses capacités de production et de lancer d'autres investissements». Le ministre s'est également rendu à l'usine de Prodiphal relevant du secteur privé. Ould Abbès a demandé aux responsables de cette usine de se rapprocher des firmes américaines pionnières en matière de biotechnologie pour contribuer au lancement de cette technique en Algérie. Le ministre a, à ce propos, déclaré que «l'Etat est disposé à soutenir les producteurs locaux désireux de développer la production et élargir leurs unités pour leur permettre de bénéficier du foncier industriel». A. B.