La mise en place de structures spécialisées en gériatrie a été suggérée vendredi à Oran par les participants à un congrès consacré aux pathologies du sujet âgé. "La mise en place de services de soins dédiés aux patients du 3ème âge est à même d'améliorer la prise en charge de cette catégorie sociale", ont estimé les praticiens. L'importance de la formation a été également soulignée à l'occasion de cette rencontre organisée par l'Association des médecins d'Oran pour la prévention (AMOPREC). Cette manifestation scientifique a pour objectif "l'amélioration de la prise en charge des personnes âgées qui, en raison de leur vulnérabilité, sont exposées à plusieurs pathologies", a indiqué le président de l'AMOPREC, Dr Sid Ahmed Tidjani Benachenhou. Du fait de sa vulnérabilité, a-t-il expliqué, le sujet âgé est exposé à toutes sortes de pathologies comme la dénutrition, l'ostéoporose, l'insuffisance cardiaque, l'hypertension artérielle (HTA), l'insuffisance rénale, la maladie d'Alzheimer et l'accident vasculaire cérébral (AVC). Les patients âgés, a-t-il poursuivi, sont souvent affectés par deux à trois maladies, sachant que certaines, comme les cardio-vasculaires, peuvent entraîner des complications provoquant l'hypertension, le diabète et d'autres affections chroniques. Mettant l'accent sur l'intérêt de cette rencontre, le Dr Benachenhou a rappelé que l'Algérie compte environ 3,5 millions de personnes âgées (60 ans et plus), soit 7,5% de la population. Ce taux, a-t-il estimé, représente "un vieillissement de la pyramide des âges avec toutes les conséquences pathologiques que l'on peut anticiper d'ores et déjà par un plan d'action spécifique à cette catégorie sociale". Un autre spécialiste, le Dr Hammaz a fait savoir, à l'appui de données récentes émanant d'un précédent congrès international, que 70% des personnes âgées de plus de 60 ans souffrent de troubles cognitifs. L'expérience étrangère, française notamment, était aussi au menu de cette rencontre, présentée notamment par Dr Sabrina Makouf dans une communication sur "la fragilité du sujet âgé". L'intervenante a insisté, en substance, sur la méthode dite EGS (Evaluation gériatrique standardisée) qui permet de dépister les fragilités du patient aux plans physiologique et fonctionnel.