Cette maladie décelée chez les sujets de troisième âge, appelée, a-t-il poursuivi, à se développer avec l'augmentation de l'espérance de vie qui ne manquera pas de survenir en Algérie, se manifeste de manière progressive jusqu'au décès du patient. Il intervenait en tant que communiquant durant les 2es journées d'échange entre médecins des deux rives organisées par l'association Tujya du département de médecine de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et Solimed de Paris (France). Au jour d'aujourd'hui, a-t-il indiqué, dans une famille il n'y a pas grand-chose qui existe pour la prise en charge de cette maladie, tout comme d'ailleurs dans un établissement hospitalier. D'où la nécessité de «réfléchir à la formation du corps médical sur, notamment, le dépistage (diagnostic clinique) de la maladie d'une part, et, d'autre part, à l'organisation de la société civile pour créer des structures d'aide et aux familles et aux malades», a-t-il dit. S'appuyant sur l'expérience de la France, pays où cette maladie a été décrétée problème de santé publique, le conférencier a estimé que la prise en charge thérapeutique n'est pas aussi importante en elle-même mais plutôt les ressources qu'on peut mettre à la disposition pour accompagner le malade et sa famille. Au cours de l'évolution de la maladie d'Alzheimer, le niveau de dépendance et l'incapacité du sujet atteint à se prendre en charge par lui-même vont en perpétuelle augmentation d'où, a-t-il suggéré encore, l'intérêt des mesures d'accompagnement, d'encadrement et de soutien aux familles car, le malade devient de plus en plus lourd à prendre en charge pour les familles desdits sujets atteints de cette maladie. Définissant la spécialité de gériatrie, le conférencier a indiqué que c'est une médecine particulière, où le praticien (médecin gériatre, ndlr) explore le sujet âgé dans sa globalité non seulement avec ses pathologies, mais aussi dans son milieu de vie, ses capacités et ses incapacités, sur lesquelles le médecin traitant a un regard global avec la dimension d'une prise en charge globale. Ce qui n'est encore pas classique, selon Dr Si Hocine, responsable de l'unité de gériatrie de l'hôpital St Camille (France). La gériatrie, une spécialité qui reste méconnue en Algérie, a-t-il poursuivi encore, se définit aussi comme étant de la médecine interne appliquée aux sujets âgés communément qualifiée de «l'antipédiatrie». «Alzheimer, diagnostic positif et différentiel, prise en charge», «cancer de la prostate : dépistage et conduite à tenir», «syndrome d'immobilisation et ses conséquences», «traitement de la douleur», «conduite à tenir devant un polytraumatisé», «hémorragie de la délivrance», «fièvre chez l'enfant», «diabète chez l'enfant», et autres «rôle du médecin généraliste dans la prévention des complications du diabète» sont autant de communications programmées durant cette rencontre scientifique. Une rencontre dont les travaux ont débuté vendredi et se sont poursuivis jusqu'à hier samedi à l'hémicycle Aïssat-Rabah de l'assemblée populaire de wilaya (Tizi Ouzou).