Photo : M. Hacène Par Samira Imadalou Hier, à l'ouverture des premières assises du commerce, le ministre en charge du secteur, Mustapha Benbada, a rassuré quant à la disponibilité des produits de large consommation pendant le mois de Ramadhan. «L'approvisionnement du marché sera correct», affirme le ministre. «Toutes les données recueillies auprès du ministère de l'Agriculture affirment que les produits agricoles frais et les viandes seront disponibles», a affirmé M. Benbada lors d'un point de presse en marge de la rencontre qui fait suite, faut-il le rappeler, à une séries de réunions régionales. Les assurances du ministre concernent également le sucre et l'huile qui connaissent une forte demande pendant cette période de l'année et dont les prix ont été plafonnés par un décret publié en mars dernier dans le Journal officiel. Justement à ce sujet et concernant l'application des marges bénéficiaires de ces produits à 8% à la sortie d'usine, 5% pour les grossistes, et 10% pour les détaillants, M. Benbada a fait savoir que cette mesure entrera en vigueur le 1er septembre prochain. «On a décrété la période entre mars et septembre comme période transitoire et exceptionnelle à travers les mesures que nous avons prises en janvier 2011», a-t-il expliqué. Et d'ajouter : «A partir du 1er septembre, notre appareil de contrôle va veiller à l'application des termes de ce décret relatif aux marges bénéficiaires pour les deux produits.» Par ailleurs, lors de ces assises où le débat a essentiellement porté sur l'organisation de la sphère commerciale, le ministre a également souligné la nécessité d'investir dans la distribution et dans les infrastructures de stockage. Rappelant les lacunes caractérisant ces deux créneaux, le ministre a relevé le besoin d'un programme d'«investissements massifs» pour réaliser de nouveaux espaces commerciaux modernes et pratiques à travers le pays. «L'Algérie accusait un grand retard dans le domaine de l'investissement dans les infrastructures commerciales, c'est pour cela que nous sommes en train de faire un effort au niveau central, local ou à travers des initiatives privées pour rattraper ce retard», a-t-il déclaré. Cet aveu d'échec montre encore une fois l'échec des politiques conjoncturelles menées jusque-là dans le secteur commercial où l'informel et l'anarchie sont maîtres à bord, faute d'existence de circuits de distribution et de commercialisation bien organisés et gérés aux normes en vigueur à l'échelle internationale. Une situation que le gouvernement cherche à y remédier à travers des investissements. Objectif : concentrer l'offre de production dans des espaces aménagés, modernes et contrôlés. Ce qu'attendent les populations. C'est aussi une manière de renforcer la lutte contre les marchés informels. A ce sujet, M. Benbada a affirmé que le traitement «radical» de ce phénomène est en phase de préparation, en collaboration avec le ministère de l'Habitat. Et ce, pour faire des infrastructures commerciales des infrastructures de base comme «les écoles, les routes et les barrages ou les centres de santé».