De notre envoyée spéciale à Malabo (Guinée équatoriale) Karima Mokrani Après Addis-Abeba, en Ethiopie, c'est Malabo, capitale de la Guinée Equatoriale, qui accueille, cette année, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) pour de nouvelles discussions sur l'état des pays membres et les projets de développement dans le continent noir. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, est arrivé hier à Malabo. Aujourd'hui même, il prendra part aux travaux de deux sommets : celui du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargés de l'orientation du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) et celui des chefs d'Etat et de gouvernement du forum du MAEP (Mécanisme africain d'évaluation par les pairs). La rencontre la plus importante, est celle qui aura lieu demain (jeudi) et vendredi. Il s'agit de la 17ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, attendue notamment par les organisations de la société civile des pays membres pour la simple raison qu'elle aborde la question de la jeunesse. D'ailleurs, son intitulé est : «Accélérer l'autonomie des jeunes pour le développement soutenu». Parler d'accélération de l'autonomie des jeunes, dans ces pays d'Afrique qui traînent le pas en matière de développement, en ce qui concerne particulièrement cette catégorie de la population –le vécu des jeunes, ici, en Guinée équatoriale, en est un exemple- c'est peut être trop dire mais c'est déjà un pas pour aller de l'avant. Une chose est sûre, les organisations de la société civile, celles qui représentent les jeunes, les femmes… le citoyen, de façon générale, se mobilisent activement, en Algérie et ailleurs, pour exprimer leurs préoccupations et arracher des droits sommes toutes justes et légitimes. Les Etats affirment leur disponibilité à être à l'écoute des différentes catégories, mais leur engagement ne peut être réel et effectif sans mise en place de véritables politiques de développement et de promotion et les moyens de leur mise en œuvre. C'est là l'un des objectifs majeurs de cette nouvelle session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Bien évidemment, d'autres thèmes seront au menu. Les divergences de positions sur le conflit libyen attirent particulièrement l'attention. Tedoro Obiang Mbagso, le chef d'Etat équato-guinéen, saisira l'occasion de ces rencontres, qu'il accueille et préside en sa qualité de président de l'UA, pour signer le protocole d'accord du MAEP. La Guinée équatoriale devient ainsi le 31ème pays membre du forum du MAEP, après l'adhésion du Libéria, le 29 janvier dernier. Le président du panel du MAEP, Mohamed Seghir Babès, qualifie cette adhésion d'événement très important : «C'est la preuve de la place, de plus en plus importante, que le MAEP occupe dans le dispositif africain de promotion des valeurs universelles et d'accélération du développement durable du continent». Par ailleurs, une réunion du Conseil exécutif de l'UA, regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays membres, a eu lieu hier. Mme Maya Sahli a été élue membre de la Commission des droits de l'Homme et des peuples de l'UA. Une grande satisfaction pour l'Algérie et pour la femme algérienne.