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Les syndicats des médecins répondent au Premier ministre Les grévistes refusent la politisation de leur mouvement et rejettent les déclarations de Ouyahia
Photo : Riad Par Amirouche Yazid Les praticiens de la santé publique ont réagi de manière virulente aux propos tenus par le Premier ministre au lendemain du rassemblement observé mercredi dernier à la sortie de l'hôpital Mustapha Pacha. «Nous ne permettrons à quiconque de nous balancer dans le politique. Notre champ de lutte est socioprofessionnel. On ne crache pas ainsi sur l'intelligence et sur l'avenir du pays», a déclaré M. Yousfi lors de la conférence de presse conjointement organisée par le SNPSSP et le SNPSP, hier, au siège de l'UNPEF à Alger. «Nous dénonçons cette manière de créer des amalgames, l'essentiel est plutôt de rouvrir les négociations», estime M. Merabet qui qualifie de «scandaleuses» les récentes déclarations du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Faisant le point sur la grève des praticiens, M. Yousfi et Merabet se félicitent du taux d'adhésion des médecins qui ont investi la rue dans différentes wilayas du pays : Oran, Constantine, Annaba, Ouargla… Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Saïd Barkat, n'a pas été oublié par le réquisitoire des syndicalistes. «Le ministre de la Santé fait dans les contradictions les plus flagrantes depuis le début de la grève qui n'est pas dans son troisième mois», dira Yousfi. Ce dernier exprimera son étonnement suite au courrier adressé par la tutelle aux représentants des médecins, les invitant à «une rencontre alibi». L'étonnement des syndicats est justifié par l'horaire de la rencontre programmée par les services du ministère au même horaire que les deux organisations ont prévu pour le point de presse d'hier. «Les propositions de la tutelle sont rejetées dans le fond et dans la forme», fera savoir Merabet, qui tient à rappeler que «les revendications des praticiens de la santé sont propres plus que les blouses blanches que nous portons». Pour lui, «il est hors de question qu'on nous impose le régime indemnitaire qu'ils veulent. Nous avons notre mot à dire». Abordant la question de la suite à donner au mouvement de grève, M. Yousfi a souligné la détermination et la disponibilité des médecins à assurer encore le service minimum, «même si la tutelle se cache derrière une indifférence affligeante». Le même intervenant dira que la situation incommode les citoyens qui ne bénéficient pas du service nécessaire. Mais, explique-t-il, «nous n'avons pas d'autre choix. On nous oblige à agir de la sorte. Nous ne reculerons pas jusqu'à la satisfaction de nos revendications car c'est l'avenir de la santé publique qui est en jeu». A. Y. Rassemblement mercredi prochain devant le ministère de la Santé Après la tentative de marche mercredi dernier, à partir de l'hôpital Mustapha Pacha, repoussée par les forces de l'ordre, les praticiens de la santé publique vont organiser un rassemblement mercredi prochain devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière. L'action a été annoncée hier par les deux syndicats du même secteur, à savoir le SNPSSP et le SNPSP.