En l'espace de quatre ans, depuis le début de la réorganisation du secteur de la pêche en 2006, les promoteurs privés ont investi, sur fonds propres, quelque 2,6 milliards de dinars. Ces investissements sont essentiellement destinés à des projets de soutien en amont (avitaillement, réparation navale) et en aval (froid, commercialisation) à la filière halieutique, selon l'APS qui cite une source proche du groupement d'intérêt commun des Entreprises de gestion des ports de pêche (EGPP). 81 projets ont été identifiés dans ce contexte, dont un grand nombre est déjà en exploitation, avec à la clé la création de 1 230 postes d'emploi, notamment dans les superstructures implantées dans les espaces portuaires, les stations d'avitaillement en carburant et lubrifiants. Parmi ces stations, celles de Zemmouri et Béjaïa sont déjà fonctionnelles alors que seize autres sont en voie de livraison. Il s'agit également des ateliers et des chantiers de construction et de réparation navale (une dizaine), des fabriques de glaces et des entrepôts frigorifiques, des moyens de levage et surtout des halles à marée, dont l'avènement est jugé de nature à bouleverser les méthodes de vente et de conservation du poisson une fois débarqué. L'ensemble de ces projets ont été avalisés et mis en réalisation après un appel à manifestation d'intérêt, ponctué par une sélection des offres. L'opération «est renouvelée chaque année», avec un objectif avéré, le renforcement des performances des ports de pêche nationaux en termes économique et environnemental.