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Des discussions en cours pour finaliser un accord d'entente entre la Direction et les travailleurs Suspension de la grève des travailleurs de l'Unité de Réghaia de Linde Gaz Algérie
Les travailleurs de l'unité de fabrication d'oxygène médical, située à Réghaia, relevant du Groupe Linde Gas Algérie, ont arrêté, avant-hier dimanche, leur mouvement de contestation.«Actuellement, la Direction générale de Linde Gas Algérie est en discussion avec ses travailleurs, et ce afin de trouver un terrain d'entente, après avoir été confrontés à un mouvement de protestation de plus de 15 jours», a indiqué, hier, à la Tribune, M. Pierre Chevallier, Président directeur général de ce Groupe en Algérie.Soulignant la reprise de la production de ladite unité, M. Chevallier est revenu sur les causes de ce mouvement de protestation: «Les travailleurs de l'unité de fabrication d'oxygène médical de Réghaia, se sont, en fait, opposés au transfert des installations de fabrication d'acétylène de cette unité vers Bouira». «Notre seul objectif était de remplacer la production de gaz d'acétylène par un système des gaz mélange, et ce pour plus de valeur ajoutée et de protection de l'environnement», nous a t-il expliqué. D'après le P-DG de ce Groupe de droit algérien, en dépit de ce transfert, l'Unité de production de Réghaia n'a entrepris aucune compression du personnel, au nombre de huit, dont quatre sont partis en retraite. Surpris par ce mouvement, M. Chevallier nous a avoué: «je pense qu'il s'agit d'une manipulation extérieure». Une manipulation, poursuit-il, qui a pour objectif de freiner le développement de cette entreprise, «numéro un des gaz industriels et médicaux dans le pays, accaparant la part du lion, soit un taux de plus de 80%, en s'appuyant sur un réseau de distribution composé de 51 dépôts et 9 unités centrales.» Une version qui contredit celle donnée par les travailleurs. D'après le communiqué des délégués du personnel, ce mouvement de contestation a été engagé à la suite du licenciement de 5 syndicalistes, affiliés à l'UGTA, qui ont dénoncé la nouvelle direction de cette unité privatisée et détenue à hauteur de 66% par le groupe allemand Linde, leader mondial des gaz industriels. A l'origine du licenciement des syndicalistes, selon la même source, une lettre de dénonciation adressée au P-DG du groupe Linde, ainsi qu'aux autorités algériennes compétentes, faisant état de «graves dysfonctionnements au sein de cette unité après la nomination d'une nouvelle direction», installée par le responsable, de nationalité française, du groupe en Algérie. Les torts reprochés à la nouvelle équipe dirigeante sont nombreux, entre autres, harcèlement administratif pour forcer certains salariés, notamment les plus anciens, à quitter l'unité. Les travailleurs ont dénoncé également un mépris total de la direction à leur encontre (non respect de la convention collective, non respect de la grille des salaires de l'entreprise…) et des mutations arbitraires dans le sud du pays. Mais d'après les dires de M. Chevallier, les salariés de son Groupe bénéficient de bonnes conditions de travail (salaires intéressants, formation, etc), et la Direction générale de Linde Gaz Algérie est toujours ouverte au dialogue. «Nous sommes tenus à respecter nos engagements vis-à-vis nos clients», nous a-t-il lancé, tout en regrettant ce mouvement qui a pris, selon lui, «en otage» les hôpitaux et les cliniques, premiers clients du Groupe. Il a fait part, à ce titre, des perturbations de la production durant les jours de protestations. «Pour assurer l'approvisionnement de nos clients en gaz médicaux, nous avons fait appel à nos unités d'Arzew et de Skikda», nous a précisé M. Chevallier. En outre, le P-DG de Linde Gaz Algérie nous a fait part de son plan d'action axé principalement sur la rénovation de ce groupe. Après avoir rappelé la privatisation en 2007 de l'entreprise Engi (66% pour la partie étrangère et 34% pour la partie algérienne), M. Chevallier, nous a indiqué que l'entreprise Linde Gas Algérie compte injecter 64 millions d'euros à l'horizon 2012. Ce Groupe a, a-t-il ajouté, déjà investi plus de 136 millions d'euros depuis 2005, dont 60 millions de dollars au titre de sa part dans la joint venture Helison avec Sonatrach, spécialisée dans la production d'hélium et 50 millions d'euros correspondant aux termes de l'arrangement conclu avec les pouvoirs publics pour la période 2008-2012. B. A.