Pour la cinquième soirée du mois de Ramadhan Kheimatkoum chez Djezzy organisée en partenariat avec Broshing Events a frappé fort en invitant à se produire sur sa scène la formation Gâada diwan Bechar, qui compte d'innombrables fans. Véritable phénomène, la formation, malgré son show à caractère répétitif – c'est toujours le même répertoire qui revient en boucle –, a drainé une foule impressionnante de jeunes amateurs de diwan en ce vendredi soir, 2 000 personnes selon les organisateurs.Bien que le concert était annoncé à 23h, le public a cependant commencé à affluer vers le grand chapiteau de l'hôtel Hilton une heure seulement après la rupture du jeûne. A l'entrée, une file d'attente interminable s'est dressée, reflétant ainsi la popularité de la formation. Une fois à l'intérieur de la kheïma fidèle à son ambiance feutrée et à ses couleurs rouge et blanc, on constate un léger réaménagement des lieux qui a permis d'agrandir l'espace de la piste de danse dont le public abusera durant toute la soirée. Une fois installé sur les petits poufs rouges, le public, impatient de voir Gâada, a quand même eu droit à un peu de retard. Heureusement que les organisateurs ont eu l'ingénieuse idée de diffuser de la musique et de projeter sur le grand écran des vidéos de Ibrahim Irban Irban avec son dernier délire au Call Center. Ce n'est que vers les coups de 23h30 que les membres de la formation Gâada diwan Bechar rejoignent la scène sous les cris et applaudissements de leurs fans dont la majorité, ne trouvant plus une place où s'asseoir, sont restés debout. On constate très vite l'absence de la charismatique vocaliste Aïcha Lebgâa; cette dernière n'a pas pu faire le déplacement pour cause de soucis personnels, explique le leader de Gâada. Cependant, il présentera au public deux nouvelles recrues, à savoir Abdelhak à la batterie et Billel à la basse. La troupe entame la soirée en douceur avec le titre Dib el Ghaba; quelques jeunes s'aventurent sur la piste de danse. D'autres les suivront et la piste finira par être vite submergée par un public venu avec la seule idée de se défouler ! Pour répondre à leurs fans, Gâada entre vite dans le vif du sujet et enchaîne avec le morceau très rythmé Amine amine. Le public est carrément survolté, les jeunes sautent et dansent d'un pas endiablé, surtout quand Gâada rajoute une touche avec le titre Ziara, là c'est carrément la folie qui s'empare des visiteurs. Ouverte sur les côtés, la kheïma a vu tous ses accès bloqués par des bandes de jeunes en transe. Amusés, les musiciens de la formation feront vibrer la salle à leurs rythmes. Tout le monde bouge, certains iront même jusqu'à ranger leurs poufs pour s'aménager un petit espace pour danser à l'aise loin de la foule surexcitée. Les corps se bousculent et les rythmes s'enchaînent, Gâada servira par la suite le titre Rah Ellil, suivi de l'incontournable reprise Soubhane Ellah de Ness El Ghiwane avec en prime un savoureux istikhbar. Il n'y a aucun doute, le feu s'est bel est bien emparé de la kheïma ! Gâada diwan Bechar fera par la suite une petite pause de cinq minutes pour un retour en force avec le titre Ghoumari. Le public chante à tue-tête, des jeunes filles tentent de mimer des pas de danse targuie tandis que d'autres sautent au plafond en criant les paroles, c'est l'hystérie totale. Mais la frénésie du public atteindra son summum lorsqu'il reconnaîtra les premières notes du titre phare du diwan «Ben bouziane». Alliant le blues au diwan, Gâada diwan Bechar jouera également le morceau Fendu ainsi qu'une reprise de Khlifi Hmed, le titre Qalbi tfaker arbane rahala. Le concert prendra fin aux premières heures du matin après avoir dépouillé les visiteurs de ce qui leur restait d'énergie. Certains quitteront la salle extasiés par le son de la formation qui est aussi transmetteur d'ondes positives. En outre, depuis son ouverture le 1er août dernier, Kheimatkoum chez Djezzy n'a guère cessé de proposer des prestations inédites comme celle de l'ONB. A l'affiche ce soir, un concert du groupe flamenco Triana d'Alger, suivi demain d'un show avec les enfants du diwan, la troupe Essed de Bechar. W. S.