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«Le programme de développement des entreprises publiques économiques est appelé à se poursuivre» Le ministre de l'Industrie auditionné par le chef de l'Etat
Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Contrairement aux années précédentes, les communiqués de la Présidence sanctionnant les auditions des membres du gouvernement se font de plus en plus laconiques. Nous n'avons plus droit aux détails des tests que fait passer le chef de l'Etat aux ministres, chacun dans le secteur qui le concerne. Même les interventions du président de la République à l'issue de la réunion ne sont plus rapportées avec autant de précisions. Dès lors, les communiqués sont vidés de leur substance. C'est le cas entre autres pour celui qui a sanctionné la rencontre entre le premier magistrat du pays et le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Dans le communiqué rendu public et transmis via l'APS, on apprend que le secteur industriel a connu une reprise de l'activité, du moins pour le secteur public, durant les 6 premiers mois de l'année en cours, enregistrant une valeur ajoutée en augmentation de 4,6% et un chiffre d'affaires en progression de 11,5%. Cela concerne particulièrement les filières de la mécanique, de l'agroalimentaire et de la chimie-pharmacie. Le département de M. Benmeradi a programmé un investissement de 141 milliards de dinars pour le groupe public ciment, visant à faire passer la capacité de production actuelle de 11,5 à 20 millions de tonnes d'ici 4 ans. Le fleuron de l'industrie pharmaceutique algérienne Saidal bénéficie quant à lui d'un plan de développement de 16,7 milliards de dinars consacré essentiellement à la modernisation de 5 sites de production et la construction de 6 nouvelles usines de médicaments, selon le communiqué de la Présidence de la République. Cela, en sus de la création d'un centre de biotechnologie, d'un laboratoire de bioéquivalence et du renforcement du centre de recherche/développement. Un plan de développement qui permettra au groupe présidé par Boumediène Darkaoui de passer de 279 à 343 produits pharmaceutiques «et de faire évoluer la capacité de production de 173 à 370 millions unités de vente.» Ce qui, en principe, devrait faire baisser la facture d'importation des médicaments et couper l'herbe sous les pieds des lobbys qui activent dans ce secteur. Mais aussi, et pour peu que le management soit à la hauteur, atténuer la pénurie de médicaments, notamment pour les malades chroniques. Poursuivant l'exposé de son bilan d'évaluation, le ministre a abordé le secteur des véhicules industriels et le machinisme agricole lesquels bénéficient d'un financement de 20 milliards de dinars, sous forme de crédits à taux bonifiés, pour la mise à niveau et la modernisation des équipements. Des informations qui sont loin d'être nouvelles. Tout comme celle concernant le secteur de la sidérurgie dont des projets sont en phase de production à Oran, M'Sila et Boumerdès. On n'en saura pas plus sur l'état d'avancement des études et le coût de chacun de ces projets. M. Benmeradi a également fait état des dernières décisions prises par le gouvernement concernant la facilitation de l'accès au foncier, la mise en concessions d'assiettes déjà disponibles et la création de 36 nouvelles zones industrielles. Cela, en sus de la baisse des charges fiscales et parafiscales. Des décisions prises à l'issue de la dernière tripartite éminemment économique et contenues dans la loi de Finances pour 2011. En revanche, le ministre de l'Industrie n'abordera à aucun moment le secteur du textile qui continue à se débattre dans des problèmes alors qu'il avait réussi, après moult négociations à arracher un plan de relance et de redéploiement avec un plan de charge. Mais qui risquerait de voir tous ses espoirs compromis en raison de la légalisation par la majorité parlementaire de l'importation de la friperie au détriment de la production locale et de la réouverture des entreprises. Notamment celles dissoutes au milieu des années 90 suite au plan d'ajustement structurel imposé par les institutions de Breton Woods. Pour sa part, le chef de l'Etat a indiqué que le programme de redéploiement et de développement des entreprises publiques économiques est appelé à se «poursuivre en s'appuyant notamment sur le développement des activités et filières industrielles porteuses de croissance et disposant d'un potentiel de compétitivité sur le marché international.»