La 10e édition des Jeux africains, prévue du 3 au 18 septembre prochain, à Maputo, au Mozambique, est normalement la dernière qui sera organisée sous l'égide du CSSA (Conseil supérieur du sport en Afrique), une instance de l'Union africaine. Si la décision a été déjà prise, en 2007, en marge des Jeux d'Alger, elle a été officialisée en 2009. En effet, à l'issue de la 3e session de la Conférence des ministres des Sports de l'Union africaine, qui s'est tenue à Abuja, au Nigeria en 2009, il a été décidé que «le CSSA sera dissous après les Jeux de Maputo». Et les prérogatives de cette instance continentale seront transférées à l'ACNOA (Association des comités nationaux olympiques d'Afrique), future organisatrice de l'événement. L'enjeu est de taille et l'avenir de ces Jeux pourraient se dessiner à travers cette décision. Le CSSA étant une institution gouvernementale, ses membres, en prenant cette décision, ont voulu affirmer qu'il n'est plus désormais question que «les politiques se mêlent de la chose sportive». De plus, le fait que ces Jeux soient désormais sous l'égide d'une organisation non gouvernementale, en l'occurrence l'ACNOA, qui est un prolongement sur le plan continental du CIO (Comité international olympique) va, éventuellement, conférer à cet événement une plus grande importance étant donné que ces Jeux pourront dans l'avenir être qualificatifs aux jeux Olympiques. Du moins c'est le vœu de plusieurs personnalités sportives africaines. A ce titre, il est à rappeler que le président du comité d'organisation des Jeux d'Alger, Djaafer Yefsah, avait déclaré en 2007 que les règles régissant l'événement sont devenues «obsolètes». «Il faut que les joutes africaines soient qualificatives aux jeux Olympiques afin qu'elles intéressent davantage d'athlètes et de sponsors», avait-il déclaré également. En tout cas, ce débat autour du «tuteur» de ces Jeux a duré longtemps avant que les choses ne se clarifient ces toutes dernières années. Maintenant, il est à se demander si les comités olympiques d'Afrique arriveront à maintenir ces Jeux. Il est clair que bon nombre de pays africains n'ont pas les moyens d'organiser ces Jeux. C'est pire quand ce n'est pas l'Etat qui est impliqué directement. En dernier lieu, il est utile de rappeler que la première édition des Jeux africains a eu lieu, en 1965, à Brazzaville, au Congo. Environ 2 500 athlètes venant de 30 pays ont pris part à cet événement. La seconde édition qui devait avoir lieu au Mali en 1969 a été annulée. Quelques retards ont caractérisé également l'organisation d'autres éditions. Mais, à partir de 1987, la périodicité olympique de quatre ans a été respectée. L'Algérie a organisé ces Jeux à deux reprises. La première fois en 1978 et la seconde en 2007. A. A.