De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'installation d'un nouveau directeur général à la tête de l'Agence de développement social (ADS) semble avoir donné un nouveau souffle à l'institution chargée de dresser l'état des lieux, les failles et les difficultés du front social en Algérie. Depuis quelques mois déjà, une nouvelle dynamique a pris effet dans cette structure névralgique du ministère de la Solidarité nationale. D'où la réactivation des cellules de proximité et de solidarité autour d'un projet censé prendre fin depuis quelques années déjà. Ainsi, et à l'issue d'un travail de plusieurs semaines, les cellules de proximité et de solidarité de la wilaya d'Oran CDPS ont finalement achevé l'élaboration de la carte sociale de la wilaya d'Oran, apprend-on auprès de l'agence de développement social. Le projet qui a touché l'ensemble des secteurs d'activités dans la wilaya a vu l'implication de plusieurs sociologues des CDPS, dont celles d'El Kerma, Ben Freha et celle d'Oran, notamment. Le travail d'élaboration de la carte sociale de wilaya a consisté d'abord en une première phase à collecter des informations sur les statistiques sectorielles. Ce qui n'a pas été chose facile pour ces éléments des cellules de proximité en proie à des difficultés bureaucratiques énormes dans l'élaboration de leur travail. En fait, c'est la collecte de données statistiques qui a le plus donné du fil à retordre aux membres des CDPS, du fait de leur absence ou encore du fait de mauvais réflexes émanant de la part de certains fonctionnaires dont l'attitude a quelque peu freiné l'élan de ces jeunes analystes. «Nous avons rencontré beaucoup de problèmes dans la collecte de données dans les administrations. Les fonctionnaires sont méfiants et ont, plutôt, des réflexes et des automatismes qui refusent la communication des chiffres et des données au sujet de leurs secteurs et de leurs activités. Ce qui rend notre tâche difficile», note-t-on à ce sujet. C'est le cas dans le secteur de l'éducation nationale qui a opposé une fin de non-recevoir quant à la communication de données fiables au sujet du secteur. Et c'est un agent de sécurité qui s'est chargé de refouler les sociologues de l'ADS. Dans une deuxième étape, les sociologues de la CDPS se sont attaquées à l'analyse des données et aux calculs des pourcentages, afin d'élaborer la synthèse générale. La carte sociale, une fois achevée, constituera un élément majeur entre les mains des pouvoirs publics compétents pour évaluer les besoins, établir un diagnostic de la situation sociale et déceler les poches de pauvreté dans la wilaya. Cela sans compter les prochaines étapes qui devront déterminer davantage d'aspects cachés de la wilaya, à travers le lancement des approches anthropologiques, les cartes de ressources communales et les enquêtes-ménages qui détermineront plus d'un aspect de nos quartiers et communes et de leurs populations.