De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar «Les actions sociales ne sont pas un but, mais bien un moyen pour l'agence de développement social pour disséquer la société et procéder à une expertise sociale approfondie.» M. Dellil Zouaoui, directeur de l'antenne régionale de l'ADS à Sidi Bel Abbès, résume en quelques mots les missions essentielles de l'agence sociale du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, et ce, à la faveur de la tenue de la conférence régionale des Cellules de proximité et de solidarité (CPS) de l'antenne régionale de Sidi Bel Abbès. Deux jours durant, les membres des CPS des wilayas de Saïda, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent et Tlemcen ont débattu en session plénière, mais aussi en ateliers des perspectives, bilans et analyses des actions des cellules de proximité à la lumière d'un cumul d'expériences de plusieurs années de praxis sociale continue. Ce conclave intervient en amont du séminaire national qui sera organisé du 26 au 28 avril en cours à l'hôtel le Grand Bleu par la direction générale de l'ADS autour de la question des perspectives et bilans des CPS.Le premier responsable de l'antenne régionale de Sidi Bel Abbès s'est interrogé, au cours de son allocution d'ouverture, sur la stratégie d'intervention de la CDP, ses objectifs et les moyens à mettre en œuvre pour aboutir à des résultats fiables. Il estimera, à ce propos, que «les cellules de proximité doivent opérer leur mise à niveau et se tourner résolument vers une approche socio-économique du programme de développement communautaire». Il demandera également aux participants de «lancer la réflexion autour de la nécessité d'instituer des réseaux de communication et de formation entre les cellules, seuls à même de renforcer l'action et de revaloriser leur travail sur le terrain». Pour Dellil Zouaoui, «le développement social est notre credo, c'est une opportunité entre nos mains et une exclusivité qui fait la force de l'ADS. Les mesures d'accompagnement, d'orientation, de médiation ne suffisent pas. Il faut développer de nouvelles approches, comme la psychologie communautaire. Dans un pays où le taux de couverture médicale est assez important, il est inconcevable de cantonner le médecin de la cellule de proximité dans un rôle exclusif de consultations quotidiennes. L'idée est de passer à une médecine sociale et communautaire. Cela sous-entend une redynamisation du rôle des CDP en passant par une redynamisation du rôle du psychologue également, qui doit s'orienter vers les problèmes des groupes sociaux et des collectivités», notera-t-il. Depuis son investiture à la tête de cette antenne qui a connu une instabilité chronique, le jeune directeur régional a tenté une restructuration et une redynamisation de ses structures en fonction des besoins et des ambitions affichées. Il installera un psychologue et un sociologue à la tête des départements des cellules et des techniciens supérieurs. «Auparavant, il n'y avait pas de répondant entre les CPS et l'antenne», note une sociologue de Tlemcen.Pour M. Sellami Mohamed, responsable du département des CPS à l'antenne régionale, «je comprends qu'il y ait une certaine frustration dans les rangs des membres de la CPS qui ne voient pas venir les résultats de leur travail. Seulement, il faut se dire que cela viendra avec le temps. Il faut seulement s'armer de science et de connaissance pour affronter les défis qui nous attendent». De son côté, Daioui Mohamed, chargé des cellules dira : «Il existe certaines contraintes et difficultés dans le travail des cellules de proximité. Cela concerne surtout les indicateurs entrant dans l'élaboration des cartes sociales et autres approches anthropologiques». C'est le cas de l'indice de ratio de richesse qui reste une énigme dans toutes les wilayas du pays.