Photo : M. Hacène Par Salah Benreguia Le traditionnel hommage réservé par le quotidien La Tribune aux anciennes gloires du sport national, à travers sa kheïma, a mis, avant-hier, sous les feux de la rampe deux monstres de l'arbitrage national : Abdelkader Aouissi et Maâmar Bensaïdi. Le premier cité, est l'un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur des arbitres que l'Algérie a enfanté depuis l'Indépendance. Jugez-en : cet ancien arbitre international a officié la finale de Coupe d'Afrique des nations en 1974 en Côte d'Ivoire, puis plusieurs finales des Coupes d'Afrique des clubs de champions (actuellement la Ligue des champions). Il a marqué durant plus de 30 ans, avec son sifflet, le monde de l'arbitrage. M. Aoussi a également été l'arbitre principal de la finale de la Coupe arabe qui s'est déroulée en 1976 à Doha (Qatar), opposant l'Irak au Koweït. L'autre arbitre honoré par le quotidien La Tribune, à travers sa kheïma de solidarité, est Mammar Bensaïdi. Cet ancien arbitre fédéral, est l'un des premiers qui se sont intéressés au monde de l'arbitrage. «On y est venu par curiosité» nous a indiqué M Bensaïdi, ajoutant qu'il a commencé l'arbitrage en 1962. Après une riche et brillante carrière sur le terrain, Maâmar Bensaïdi s'est versé dans la formation. Une tâche pas toujours facile mais ô combien noble, d'autant que cet ancien arbitre a contribué, à lui seul, à la formation de plusieurs générations, lui qui s'est retiré des stades en 2004. A son palmarès, également un match amical entre l'Algérie et l'équipe brésilienne Bota Fogo. Et c'est dans une ambiance pleine d'émotion, en présence de certains anciens joueurs algériens, que ces deux arbitres ont reçu leurs cadeaux. «Enfin, on pense aux oubliés !» ce cri du cœur vient de l'un des meilleurs arbitres algériens, en l'occurrence Abdelkader Aouissi. En recevant son cadeau, il nous a déclaré qu'il était très touché par l'hommage que lui a rendu le quotidien La Tribune. «Quand ils m'ont appelé pour m'informer que je serai honoré, j'ai dit qu'enfin on pense aux oubliés. En ce moment, je me sens dans une grande famille, qui est la Tribune, qui a eu l'audace de mettre en valeur nos traditions et nos valeurs qui commencent à disparaitre. Une fête comme celle-ci est toujours inoubliable», a-t-il ajouté.De son côté, Maâmar Bensaïdi s'est dit très ému, et en même temps honoré par cet hommage, qui se veut une reconnaissance pour ce qu'il a donné à son pays. «Je remercie tout le monde qui a assisté à cette soirée, et surtout ceux qui sont derrière cette initiative, à savoir le journal La Tribune. Je reviens en 1962. Lorsque je vois ce genre d'initiatives c'est très émouvant». «C'est un honneur et une joie immense de penser à nous. Nous qui sommes de la première génération des arbitres. On faisait ce métier par plaisir mais aussi pour contribuer au développement de notre football. On faisait notre cours de formation dans une cave chez Lahbib Skandrani, qui était premier président de la Commission régionale d'arbitrage (CRA)», a-t-il ajouté.