Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé, le 16 août 2011, une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. La communication présentée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, confirme la tendance observée, cette dernière décennie, en matière d'amélioration des indicateurs de base de l'état de santé de la population, à travers, notamment : - l'amélioration de l'espérance de vie qui passe de 72,5 ans en 2000 à 76,3 ans en 2010, - une augmentation du taux d'accroissement de la population, qui passe de 1,48% en 2000 à 2,03 % en 2010, - une nette régression des maladies transmissibles, dont certaines totalement éradiquées, sous l'effet conjugué de l'amélioration des conditions de vie, de la couverture sanitaire et de la mise en œuvre des programmes nationaux de prévention, - une progression constante des maladies non transmissibles, qui est incontestablement une problématique de santé publique dans le monde entier. La communication a mis en exergue la mise en œuvre d'une série de mesures visant à améliorer la prise en charge des nouveaux défis épidémiologiques, qui a permis un meilleur accès aux soins spécialisés ainsi que le développement des réseaux de prise en charge de l'urgence médicale. Il s'agit notamment de : - la mise à niveau et le renforcement de la formation des personnels médical et paramédical pour une réponse plus efficace et plus adaptée aux besoins, - l'acquisition de 57 équipements qui porte l'offre en radiothérapie à la hauteur des besoins actuels, et du développement du réseau de prise en charge de proximité des besoins en soins et consultations spécialisés, - la rationalisation de la gestion des infrastructures de santé publique et l'amélioration des capacités d'accueil des structures de santé publique, - l'élaboration d'un programme national de prise en charge des maladies rares, - la création de nouvelles structures adaptées à la prise en charge des urgences médicochirurgicales et la multiplication des points de garde, qui passent de 618 en 2007 à plus de 800 au 31 décembre 2010, ainsi que la mise à niveau des treize (13) services d'aide médicale d'urgence «SAMU» existants et leur renforcement par de nouvelles unités, et la création de nouveaux SAMU, - du développement du concept d'hospitalisation à domicile, - la promotion de la pédopsychiatrie avec la création de 12 services et 3 unités au niveau des établissements hospitaliers psychiatriques et de 75 centres de consultation extra-hospitaliers de proximité, - la préparation d'une stratégie nationale pour la prise en charge sanitaire de la personne âgée. Le secteur a enregistré, courant 2010 et durant le premier semestre 2011, la réception de 148 infrastructures de santé dont 94 polycliniques, 6 services d'urgences médicochirurgicales, 21 centres intermédiaires de soins en toxicomanie et 5 centres d'hémodialyses, auxquels s'ajoutent 5 structures hospitalières. Enfin, dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, le secteur poursuit l'objectif qu'il s'est assigné en matière de promotion de la production nationale et de régulation du marché pharmaceutique. A l'issue de l'évaluation du secteur, le président de la République a relevé les progrès réalisés par notre pays en matière d'indicateurs sanitaires de base et a réitéré la nécessité «de mettre en place les mécanismes pertinents pour une plus grande équité en matière d'accès à des soins de qualité à travers une couverture sanitaire efficace, notamment spécialisée, au profit de tous les citoyens, en particulier dans les zones rurales, les wilayas du Sud et des Haut-Plateaux». Le chef de l'Etat a, par ailleurs, insisté sur la nécessaire promotion d'une industrie nationale des produits pharmaceutiques ainsi que sur l'accélération de la mise en œuvre des différents plans nationaux de santé relatifs aux maladies non transmissibles, en particulier le cancer. Enfin, le président de la République a mis l'accent sur l'utilisation rationnelle et optimale des équipements médicaux et sur une mobilisation des compétences nationales pour conforter le processus de recherche. APS