Photo : Sahel Par Amar Rafa La prochaine réunion tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) se réunira fin septembre, a annoncé lundi, à Alger, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M Tayeb Louh, lors d'une émission de la télévision nationale. Toutefois, l'ordre du jour de cette réunion n'est pas encore précisé, selon le ministre, qui indiquera que le gouvernement est en concertation avec ses partenaires sociaux afin d'arrêter les thèmes qui seront abordés lors de cette réunion. Concernant les concertations de la tripartite, le ministre a précisé que le gouvernement et ses partenaires socio-économiques poursuivaient le débat autour du nouveau code du travail dont «d'importants points n'ont pas encore été tranchés». Ce qui ne sera pas une simple sinécure à première vue, en raison des avis diamétralement opposés des partenaires. Car si, pour le ministre, la prochaine tripartite abordera des dossiers sociaux, notamment la revalorisation du salaire minimum garanti, avec l'accord de l'UGTA qui a envoyé des signaux dans ce sens, le patronat ne semble pas du tout de cet avis. L'un de ses représentants, le président de la confédération nationale du patronat(CNPA), Nait Abdelaziz Mohamed Saïd, confirmant que l'ordre du jour n'est pas encore arrêté, a estimé que la revalorisation des salaires doit répondre à une logique purement économique. «Pour le moment il n'y a pas un ordre du jour spécifique qui a été arrêté. Il ne faut pas que tout retombe sur les entreprises, l'augmentation des salaires», a-t-il affirmé, à la radio, arguant qu' «il y a des entreprises qui n'en ont pas les possibilités et qui survivent actuellement». Il a ajouté, que «l'augmentation des salaires est un problème important, bien sur la revendication de l'UGTA a annoncé la couleur. Mais au moment venu nous avons notre point de vue à donner. On ne peut pas augmenter les salaires comme ça, sans qu'il y ait une prise en compte de la situation des ces entreprises, car le secteur économique, dans certains domaines, est touché». Pour rappel, la dernière tripartite s'est tenue le 28 mai 2011 et avait été consacrée à l'examen des moyens de développer l'économie et de promouvoir l'entreprise. S'agissant de la situation de l'emploi, et plus particulièrement du chômage dans les wilayas du sud du pays, M. Louh a précisé que le chômage ne se limitait pas au sud mais touchait toutes les régions du pays mais aussi l'ensemble des pays, rappelant que le taux de chômage est passé de 30 % en 1999 à 10 % en 2010, selon l'Office national des statistiques (ONS). Il a, en outre, relevé que la main d'œuvre étrangère en Algérie a atteint actuellement 49 000 travailleurs employés dans les grands projets, le projet de l'autoroute et les travaux publics. Le ministre a écarté l'éventualité de la résiliation des contrats d'emploi aux retraités pour assurer davantage de postes d'emploi aux jeunes, de même qu'il a démenti les informations selon lesquelles son département allait procéder à un effacement de la dette des jeunes bénéficiaires de crédits d'aide à l'emploi. Au volet sécurité sociale, le ministre a indiqué 6 300 000 cartes Chifa ont été distribuées à ce jour et que l'usage de la carte sera élargi à tous les prestataires à l'horizon 2013. Les patients souffrant de maladies chroniques bénéficient actuellement de soins à titre gracieux grâce au système du tiers payant, a-t-il indiqué, précisant que 2 400 000 personnes bénéficient actuellement de ce taux de 100% sans délimitation de plafond pour les personnes dont le salaire est inférieur au SNMG (15.000 DA), ainsi que les personnes âgées et les malades chroniques. Pour ce qui est des autres catégories, le plafond a été fixé à 2 000 DA à raison de deux fois par trimestre, a indiqué le ministre, affirmant que le gouvernement ne comptait pas relever le taux de contributions des travailleurs à la Sécurité sociale.