Photo :Riad De notre envoyée spéciale à Tébessa Karima Mokrani Le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Tayeb Bélaïz, a assuré, hier à Tébessa, que le problème de surcharge des établissements pénitentiaires en Algérie sera définitivement résolu d'ici la fin de l'année en cours. Ceci après la réception définitive de 18 établissements, construits selon les normes internationales, voire mieux, a-t-il dit, de façon à permettre une insertion sociale et professionnelle véritable aux prisonniers, une fois que ces derniers retrouvent leur liberté. Pour le moment, seuls quatre établissements du genre sont ouverts. Le dernier en date, celui inauguré hier à Tébessa, plus précisément à Bir EL Ater, d'une capacité d'accueil de 1000 places, sur une superficie de 17 ha. Une construction chinoise, d'un coût de 362 milliards de centimes, disposant d'un ensemble de commodités que l'on ne peut trouver ailleurs (grande salle de sport, stades, cours, eau H24…et prochainement la climatisation). Ajoutés à cela des salles de soins (médicaux, dentaires et traitements psychologiques), ainsi que d'autres pour la formation professionnelle dans 80 spécialités diverses. Les trois autres établissements du même genre ont été ouverts précédemment à Béjaïa, Bordj Bou Arréridj et Aïn Oussera à Djelfa. La semaine prochaine, deux autres seront ouverts à Boussaâda et El Bayad. Les 12 restants seront réceptionnés progressivement d'ici la fin décembre. Un défi que le ministre, Tayeb Bélaïz, décide de relever avec confiance, dans le cadre d'une nouvelle politique, adoptée récemment par le gouvernement, dans l'objectif final d'assurer une véritable réinsertion sociale et professionnelle des détenus. «Tout le monde commet des erreurs. Nous sommes des humains. L'essentiel est de se corriger et de revenir au chemin droit. Nous mettons à vos dispositions les moyens nécessaires pour que, une fois sortie de prison, vous ne traîniez plus avec vous ce complexe d'avoir été un prisonnier. Vous devez apprendre à vous réadapter avec la société» a dit le ministre à l'adresse des quelques détenus qui occupent déjà les cellules de la nouvelle prison qu'on appelle plus ainsi mais «centre de rééducation». Une appellation qui veut être en adéquation avec la nouvelle politique du ministère. «Notre philosophie n'est pas de punir le prisonnier mais de l'aider à s'ouvrir à nouveau à la vie et à la société» dira encore le représentant du gouvernement qui affirme que cela entre, en fait, dans le cadre de la réforme globale du système judiciaire. Par ailleurs, a indiqué le directeur des établissements pénitentiaires, durant ces deux dernières années, un total de 5 000 prisonniers ont pu réintégrer leurs anciens postes de travail ou accédé à d'autres. Comme quoi la nouvelle politique mise en place a donné ses fruits.