Le surnombre dans les prisons, qui reste l'une des raisons importantes qui font dans le sens de la dégradation des conditions carcérales en Algérie, constitue l'un des soucis importants dans la réforme du secteur pénitentiaire, où l'amélioration des conditions sociales des détenus reste la priorité. Ainsi, dans le cadre de ce programme de réformes initié en 2006, la lutte contre la surcharge dans les établissements de détention reste l'une des priorités, et ce, dans un plan de désengorgement des prisons, qui se fixe comme objectif primordial la mise à la disposition de chaque détenu d'une surface de 9 m⊃2; qui est l'une des normes de détention conçue dans le standard international. Par ailleurs, la vétusté d'un bon nombre d'établissements pénitentiaires reste l'une des préoccupations de taille auprès de la direction générale de l'administration pénitentiaire, puisque sur les 120 grands pénitenciers implantés à travers le territoire 75 ont été réalisés avant 1900. C'est ainsi qu'un programme d'urgence, à l'initiative du président de la République, a été lancé dans le but de réaliser 13 grands pénitenciers dont les capacités d'accueil totales seront de 19 000 places. L'état d'avancement des travaux a été au menu de l'agenda du ministre de la Justice garde de Sceaux, Tayeb Belaïz, qui s'est rendu ce jeudi dans la wilaya de Djelfa, où il a inspecté le chantier de réalisation d'un établissement de rééducation au niveau de la daïra de Aïn Oussera, qui sera réceptionné en mars 2010, selon le ministre. Et lors d'un point de presse, le ministre a précisé que deux autres établissements de rééducation seront réceptionnés avant la fin de l'année dans les wilayas de Tébessa et de Béjaïa. Par ailleurs, M. Belaïz a évoqué le programme de réforme des prisons, la révision du système législatif, la modernisation du secteur et la formation. Tous les établissements pénitentiaires en cours de réalisation seront conformes aux normes internationales d'humanisation des conditions carcérales et renfermeront toutes les structures requises, a précisé le ministre de la Justice. En outre, le garde des Sceaux fait état de l'existence d'un autre programme ordinaire portant réalisation de 68 établissements pénitentiaires d'une capacité d'accueil de 200 à 300 détenus chacun, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Belaïz a évoqué le programme de réforme des prisons, la révision du système législatif, la modernisation du secteur et la formation. A cette occasion, M. Belaïz a souligné l'impératif de séparer les détenus dangereux des primo-détenus, expliquant que les nouveaux établissements disposent de cellules individuelles destinées aux criminels dangereux. Par ailleurs, le ministre a évoqué ce jeudi un probable changement au sein des lois afin de permettre une meilleure réintégration des détenus. Le casier judiciaire ne sera plus exigé dans le recrutement auprès des établissements professionnels.