Le mouvement de grève initiée le 15 août dernier par les travailleurs des unités d'Alger et de Constantine de la Messagerie express, filiale de l'ANEP, a pris fin hier après qu'un terrain d'entente aeut été trouvé entre le syndicat et la direction générale de l'entreprise. Le dialogue semble avoir porté ses fruits et le conflit qui aura duré une dizaine de jours a donc cessé suite à un accord conclu entre les deux parties à l'issue d'une rencontre syndicat-direction. «La réunion que nous avons eue aujourd'hui (mardi, ndlr) avec le syndicat de l'entreprise a abouti à un résultat positif. Les travailleurs ont donc décidé de reprendre le travail à partir de demain (hier, ndlr)», à déclaré le directeur général, M. Cherbiti, qui s'est exprimé à l'APS. Pour rappel, les travailleurs des unités d'Alger et de Constantine avaient déclenché ce débrayage pour réclamer la satisfaction de certaines revendications socioprofessionnelles, liées notamment à une hausse des salaires et à la prime de rendement collectif et l'augmentation des salaires. Deux autres unités, sur les cinq que compte l'entreprise, celles de Ghardaïa et Oran, avaient déjà repris le travail dimanche, alors que les travailleurs de l'unité de Béchar n'ont pas pris part à la protestation. M. Cherbiti a précisé, dans ce cadre, que la direction générale de l'entreprise a décidé d'accorder une augmentation de salaires de 5 % devant être versée au plus tard au début de l'année prochaine. Il faut savoir que ces 5 % portent à 21 % l'augmentation de salaires dont ont bénéficié les travailleurs en ce mois d'août. En effet, une hausse de 16 % avait été accordée une semaine avant le déclenchement de la grève, avec effet rétroactif à partir de janvier 2010. Le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Tarek Nezli, a exprimé sa satisfaction pour l'accord trouvé avec la direction, précisant que l'augmentation de 5 % interviendra avec effet rétroactif depuis janvier 2010. Concernant la prime de rendement collectif (PRC), M. Nezli a indiqué que les travailleurs ont décidé de se «désister» de 3 ans de PRC, en raison de la situation financière de l'entreprise. Une de leurs revendications portait sur la mise en œuvre de la PRC dont le taux a été fixé à 25 % avec effet rétroactif à partir de 2008. Tout porte à croire que les employés de l'ANEP ont pensé à la pérennité de leur entreprise, à travers ce désistement qui remet le paiement de la PRC à plus tard. R. N.