Près de 7% des enfants atteints d'hémophilie sont révélés porteurs de cette maladie lors de la circoncision. C'est ce qu'a indiqué, vendredi soir, la présidente de l'Association algérienne des hémophiles (AAH), Mme Latifa Lamhène. Elle s'exprimait lors d'une cérémonie de circoncision collective, organisée à l'occasion de la nuit du destin (Leïlet el qadr) par l'AAH au niveau de la SAFEX, à Alger, au profit des familles de dix enfants hémophiles âgés entre 2 et 5 ans. La présidente, Mme Lamhène, a mis en exergue «la nécessité pour les parents de procéder à des analyses médicales avant la circoncision afin de s'assurer que leurs enfants ne souffrent pas de problèmes empêchant la coagulation du sang». Evoquant les difficultés vécues par les malades, Mme Lamhène a mis l'accent sur la non-disponibilité des facteurs 8 et 9, notamment au niveau des wilayas de Tébessa et de Ouargla. Ces deux wilayas sont confrontées, dit-elle, «à une pénurie de ces deux facteurs depuis le mois de juillet et qui ne sont plus en mesure de prendre en charge les urgences liées à l'hémophilie». Elle a rappelé que «le ministère de la Santé s'est engagé, en avril dernier, à l'occasion de la Journée mondiale d'hémophilie, à importer 30 millions d'unités de ces facteurs, mais qu'à ce jour, certains malades ont encore du mal à acquérir le traitement». D'un autre côté, Mme Lamhène a sévèrement mis en garde contre le traitement par des méthodes classiques telle l'utilisation de l'huile d'olive et du café, auxquelles certaines familles recourent encore dans certaines régions du pays. Maladie du sang grave et rare, l'hémophilie est d'origine génétique qui touche quasi essentiellement les hommes chez lesquels elle favorise les hémorragies. Elle est causée par l'absence de certains facteurs sanguins, notamment les facteurs 8 et 9, empêchant la coagulation du sang. L'hémophilie touche un nouveau-né sur 10 000. L'Algérie compte 1 635 hémophiles. R. S.