Photo : Riad De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Le Ramadhan a, depuis des années, pris d'autres significations dans le milieu commercial. S'il est un mois de solidarité entre citoyens et signifie plus de rigueur au plan religieux, il représente aussi, malheureusement, une période propice pour la spéculation, le gain facile et l'escroquerie lesquels gagnent du terrain parmi de nombreux commerçants qui ne donnent de l'importance qu'au gain au détriment de la santé des consommateurs. Le renforcement des mesures de contrôle s'avère l'unique moyen pour lutter contre des pratiques qui nuisent à la société. Cependant, l'implication du citoyen demeure aussi importante pour les contrecarrer. C'est ce que disent les spécialistes du domaine, qui soutiennent que si le citoyen n'achète pas tout et n'importe quoi, et à n'importe quel prix, on finira forcément par voir les prix baisser, en application du fameux rapport offre et demande qui domine le marché. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, durant ce mois sacré, l'activité commerciale a pris de l'ampleur et les nouveaux vendeurs ont pris également place dans les différentes rues. Chaque commerçant a essayé de s'approvisionner en produits sans accorder aucune importance aux prix. Cela est connu, c'est le mois où l'on vend à importe quel prix. Le citoyen trouve ainsi une variété de produits alimentaires mais, pour les prix, il semble que les vendeurs se sont mis d'accord sur la barre à fixer et ce au niveau du chef-lieu de la wilaya, contrairement aux autres communes où l'on peut acheter beaucoup moins cher.«Il n'est pas normal de voir une grande différence des prix des fruits et légumes entre les marchés de Khemis Miliana, Sidi Lakhdar et ceux de Aïn Defla», dira un citoyen, avant d'ajouter que ces vendeurs font comme si l'écart des prix se suffit de 10 à 30 DA. Une telle différence ne manque pas de surprendre les citoyens de la ville de Aïn Defla, qui réclament plus de rigueur dans le contrôle et l'organisation du marché, d'autant que des marchés illicites ont poussé un peu partout, défigurant ainsi le tissu urbain et rendant la circulation des passants difficile. Par ailleurs, les derniers jours du mois de Ramadhan et, particulièrement à la veille de l'Aïd, les prix se sont envolés, ce qui montre qu'aucune procédure efficace de régulation du marché n'a été mise en place de sorte que le prix de la tomate est passé de 40 ou 45 DA à 80 ou 100 DA au chef-lieu de la wilaya. Les prix des fruits ont également grimpé au même moment comme si chaque événement à son prix. S'agissant de la viande, une légère hausse a été aussi enregistrée. Mais il a été constaté qu'une grande partie de la population a tourné le dos à la viande rouge et certains revendeurs n'arrivaient pas à écouler facilement leurs marchandises.Par ailleurs, les rues de la ville de Aïn Defla s'animaient de plus en plus après le ftour, telle la rue Dubaï (ex-quartier B'raraque), où une forte activité commerciale est née depuis des années. Nombre de citoyens ont pris l'habitude, dès la deuxième quinzaine du mois sacré, de faire les magasins à la recherche d'habits pour leur progéniture. Les vêtements ont aussi été affectés par la hausse des prix. mais les citoyens se sont déjà habitués à ce genre de comportement et ils sont nombreux à avoir opté pour les achats hors wilaya ou au marché de gros d'El Attaf où il est possible d'avoir différents types de vêtements avec des prix très abordables. «J'ai acheté un costume à 3 000 DA alors qu'il fait plus de 5 000 DA sur place», souligne un citoyen qui a acheté, ajoute-t-il, les vêtements pour ses enfants au marché d'El Attaf, économisant ainsi entre 500 et 800 DA pour chaque habit. Dans la wilaya de Aïn Defla, les produits de large consommation sont disponibles mais à des prix élevés. Les services de contrôle, bien qu'ils aient intensifié leurs efforts lors de ce mois de Ramadhan pour contrecarrer toute pratique illégale de l'activité commerciale, ne suffisent pas, à eux seuls, de venir à bout des ces distorsions du marché, sans l'implication réelles du citoyen.