Photo : Sahel De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine
A l'approche du mois de Ramadhan, les citoyens se sont habitués à prendre leurs dispositions pour faire face aux besoins croissants qu'impose en premier lieu la qualité de l'alimentation. Cependant, il semble que d'autres citoyens se préparent pour ce mois sacré d'une manière un peu différente puisque même la vaisselle est remplacée et le décor de la cuisine est revu, alors que d'autres passent carrément à d'autres dépenses se rapportant à l'embellissement de leurs habitations. Ce mois sacré qui a un cachet religieux semble loin de l'être dans certaines familles qui ne s'occupent que de la variété des plats quotidiennement au point qu'il n'est question que de cela dans la plupart des discussions en de nombreux endroits. Pour certains commerçants, c'est un mois qui assure de belles rentrées financières d'autant que les prix grimpent dans cette période sans prendre en compte la bourse des citoyens. Durant ce mois, les familles démunies n'arrivent plus à supporter cette hausse des prix ; de plus, on voit souvent des personnes de tout âge tendre la main au seuil des magasins et dans les marchés. Cette situation a poussé nombreux observateurs à dire que ce mois est la meilleure période pour mener des enquêtes de terrain sur la pauvreté qui ne cesse d'augmenter aussi bien dans le milieu urbain que rural. Par ailleurs, le manque de mécanisme de régulation du marché des fruits et légumes a eu un impact négatif puisque les spéculateurs continuent d'augmenter leurs bénéfices et, partant, leur richesse alors que personne n'arrive pour le moment à trouver les moyens de freiner ce phénomène et ce, en dépit de la volonté omniprésente chez les décideurs. La tomate qui était cédée à 25 et 30 DA/kg a grimpé la veille de ce mois pour atteindre 50 et 60 DA/kg. Il en est de même pour les autres produits de large consommation. Le prix de la viande a été un peu plus stable. Néanmoins, de légères augmentations ont été signalées ici et là sans grande influence sur les prix en général, d'autant plus que la viande ovine a varie entre 600 et 650 DA/kg alors que le boeuf a oscillé entre 750 et 800 DA le kg chez les bouchers. Ces prix observent, entre autres, une baisse considérable dans les marchés hebdomadaires. Du côté du contrôle, il semble que les services concernés sont disposés à mener leur mission selon la réglementation en vigueur. Des contrôles inopinés sont effectués par les différentes commissions chargées de préserver le consommateur. De plus, des campagnes de sensibilisation et d'information sont lancées depuis un certain temps par les services des directions concernées à travers la radio locale de cette wilaya. Par ailleurs, les associations de consommateurs, quant à elles, semblent peu actives durant cette période dans cette wilaya pour des raisons qui sont parfois évidentes en l'absence de siège, de moyens financiers, etc. En somme, le mois de Ramadhan, ce mois de solidarité, a perdu au fil du temps son cachet particulier à Aïn Defla et ailleurs, et ce, depuis que d'autres paramètres ont gagné du terrain sur le côté religieux qui devait le caractériser.