Des escarmouches ont éclaté dans la nuit de dimanche et hier matin dans les localités de Triolet et le quartier Beau-Fraisier dépendant de la commune de Oued Koriche, apprend-on sur place.Les échauffourées ont éclaté dans le rond-point de Triolet entre des jeunes habitant le quartier «La Carrière» et les policiers présents en nombre. Les habitants protestaient contre l'attribution de logements dans un site (Birkhadem) jugé loin. «Tout le monde sera relogé, dès demain, à Béni-Messous», selon un chauffeur de bus rencontré sur place. A notre arrivée, vers 11 ans, il ne restait de cet affrontement que des débris de vitres cassées et des traces de pneus brûlés. Tout autour, des policiers antiémeute sont prêts à intervenir à tout moment. La tension qui a baissé en intensité était partout palpable dans un quartier habituellement chaud.Un peu plus haut, ce sont des jeunes «très jeunes», nous dit-on, qui ont croisé le fer avec des policiers dans le quartier Beau-Fraisier. Le quartier, aux jardins parfois luxuriants, est cerné par des bidonvilles. Des familles devaient être relogées dans des appartements neufs situés à Birkhadem. Certains des habitants n'ont pas apparemment apprécié les sites dans lesquels ils sont affectés. Un témoin des escarmouches raconte que ce sont surtout des adolescents qui ont attaqué les forces de l'ordre. Pourquoi des adolescents ? Pas de réponse. Le phénomène a été signalé un peu partout hier. Que ce soit à Carrière Joubert, Beau-Fraisier, Frais-Vallon ou Diar Echems, les adolescents sont en première ligne des émeutiers. Les émeutes du quartier Beau-Fraisier se sont vite calmées vers 11 heures. Quelques minutes plus tard, la circulation automobile sur cet axe important était devenue régulière. Est-ce la fin des violences ? A. B.