Le manager du CS Constantine, Mohamed Boulahlib, a été interdit à vie «d'exercer toute fonction et /ou activité (administrative , sportive ou autre) en relation avec le Football», a annoncé, avant hier en fin de journée, la Ligue de football professionnel (LFP) sur son site officiel. Une sanction prononcée à l'issu de la réunion hebdomadaire de la commission de discipline consacrée aux premières journées des championnats professionnels de Ligue 1 et 2. Le concerné devra payer également une amende de 200 000 dinars. Le club qu'il dirige, en l'occurrence le CSC, a écopé d'un match à huis clos et d'une amende de 100 000 dinars pour «déploiement de banderoles où figurent des inscriptions portant atteinte à l'honneur et à l'image des instances FAF et à la Ligue». Il est sans rappeler que le manager du CSC s'en est violement pris, si l'on croit les déclarations faites dans certains médias, aux responsables du football national, qui, d'après lui, son responsable de l'échec du transfert de quatre joueurs étrangers vers le club. La FAF avait déjà riposté dimanche dernier en diffusant un communiqué dans lequel «porte à la connaissance de l'ensemble des dirigeants, supporters et autorités locales de Constantine que l'échec du transfert des joueurs étrangers vers le CSC est dû essentiellement à la faute du président et des dirigeants concernés par la gestion des joueurs et de leurs transferts». «Le cas des étrangers qui n'ont pas pu êtres qualifiés durant la première période de signature est dû au fait que le président et son personnel concerné n'ont pas introduit la demande de transfert international à partir de l'ordinateur du club du CSC avec le mot de passe confidentiel dont ils sont les seuls à disposer, dans les délais requis», ajoute-t-on dans ce communiqué. En d'autres termes, les dirigeants du CSC ne maitrisent pas le système TMS imposé par la Fifa pour le transfert des joueurs internationaux et mis en application en Algérie. D'ailleurs, la FAF rappelle qu' «un membre du CSC, M. Chadi Mohamed Anouar, mandaté par le président du club, a assisté au dernier séminaire de formation sur le système TMS». «Ce qui veut dire que le CSC disposait de toutes les informations et de tous les moyens requis humains et matériels pour assurer le transfert des joueurs internationaux dans les meilleures conditions possibles», indique-t-on. Allant plus loin, la FAF estime que «l'échec du transfert international du CSC pour la saison actuelle est dû principalement à l'incompétence caractérisée du président et des responsables concernés du Club et leurs dernières déclarations pour se disculper devant leurs supporters est encore une fois un stratagème pour couvrir leur analphabétisme dans le domaine des règlements du football et leur incapacité à gérer convenablement les dossiers de qualification de leurs joueurs». En somme, il est utile de signaler que la commission de discipline s'est basée, en suspendant à vie Mohamed Boulahlib, sur l'article 79 du code disciplinaire qui stipule qu' «en cas de récidive, interdiction à vie d'exercer toute activité en relation avec le football pour le responsable concerné du club». En effet, Boulahbib est déjà sous le coup d'une suspension de six mois ferme qui a pris effet le 7 juillet dernier en raison de «comportement anti sportif». A noter par ailleurs que le communiqué de la commission de discipline de la ligue nationale comporte une anomalie. Ainsi, dans la partie «attendu», liée à cette affaire, il est signalé que «Mr Boulahbib Mohamed a été invité en date du 13 Septembre 2011 pour un entretien afin de s'expliquer et ne s'est jamais présenté au siège de la Ligue de Football Professionnel». Or, la réunion de la commission a eu lieu le 12. En tout état de cause, les nouveaux responsables de la Ligue de football professionnel (LFP) ont «frappé fort» d'entrée en terme de sanction afin de donner une indication sur la démarche à suivre. Aucun «écart» disciplinaire ne sera donc toléré. Il est à signaler, par ailleurs, que la JS Kabylie et le MC Alger ont été sanctionnés d'un match à huis clos et une amende de 50.000 dinars pour jet de fumigènes. A. A.