L'Algérie a réitéré son soutien aux efforts de paix au Sahara occidental et insisté sur la responsabilité des deux parties, le royaume du Maroc et le Front Polisario, dans la poursuite et la réussite du processus de négociations en cours. Intervenant lors de la 63ème Assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rappelé la position de l'Algérie qui «a soutenu et continuera à soutenir sincèrement les efforts visant à trouver une solution juste, durable et conforme à la légalité internationale au conflit qui permette au peuple sahraoui d'exercer pleinement et librement son droit inaliénable à l'autodétermination». Selon le chef de la diplomatie algérienne, «l'Algérie ne saurait assez insister sur la responsabilité que les deux parties, le royaume du Maroc et le Front Polisario, assument à cet égard et les engagent à poursuivre le processus de négociations et à faire preuve de la volonté politique indispensable pour son succès». Insistant sur la détermination de l'Algérie à préserver la stabilité et la sécurité des pays et des peuples des espaces géographiques et politiques auxquels elle appartient, M. Medelci a fait savoir qu'au Maghreb l'Algérie œuvre pour aplanir les difficultés conjoncturelles qui entravent la relance de l'Union du Maghreb arabe. L'Algérie a réaffirmé également son soutien à la résistance héroïque du peuple palestinien pour exercer son droit à l'autodétermination et à disposer d'un Etat indépendant ayant pour capitale El Qods El Sharif. M. Medelci a, dans ce cadre, lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle assume pleinement sa responsabilité à l'égard du peuple palestinien et renforce l'assistance humanitaire afin de soulager les souffrances qu'il endure. S'agissant ensuite de la crise au Liban, le ministre des Affaires étrangères s'est réjoui des développements positifs intervenus sur la scène libanaise et a encouragé toutes les parties à préserver la voie de l'unité et de la réconciliation nationales. Concernant la situation au Darfour, le ministre a insisté sur l'importance «de se garder de toute action de nature à contrarier les efforts de paix en cours ou à porter atteinte à l'unité du Soudan, à son intégrité territoriale ou à sa souveraineté.» M. Medelci a, de même, réitéré le soutien de l'Algérie à la démarche et aux propositions de la Ligue arabe, de l'Union africaine, de l'Organisation de la conférence islamique et du Mouvement des pays non alignés, demandant au Conseil de sécurité de geler la décision du procureur de la Cour pénale internationale. Pour ce qui est du Zimbabwe, M. Medelci a déclaré que «l'Algérie ne peut que saluer la voie tracée par l'Union africaine [à] pour permettre au peuple zimbabwéen de transcender les difficultés actuelles grâce aux vertus du dialogue dans un esprit de réconciliation et d'unité». Par ailleurs, concernant la crise alimentaire et les conséquences dévastatrices des changements climatiques, M. Mourad Medelci a regretté que ce soit «les pays en développement qui en payent le prix fort en assistant impuissants aux défis qui menacent leur stabilité politique et leur cohésion sociale». Le ministre des Affaires étrangères a, dans ce cadre, souligné la nécessité pour les institutions financières et économiques internationales d'assumer convenablement leur rôle «sans exiger des pays en développement, en particulier les pays africains, de souscrire à des engagements incompatibles avec leurs objectifs de développement». D'autre part, M. Medelci, qui intervenait à la 32ème réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères du Groupe des 77 et de la Chine, vendredi à New York, a mis l'accent sur la nécessité d'une action urgente et concertée de la communauté internationale et d'un assainissement du système financier international afin de résorber la crise alimentaire mondiale. A. R.