Intervenant sur les différentes questions d'actualité internationale, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé les positions algériennes, notamment sur le terrorisme et le droit à l'autodétermination des peuples, et l'Union du Maghreb arabe dont la relance est entravée par le conflit du Sahara occidental. Dans son discours samedi devant les membres de l'Assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères a mis l'accent sur la question du terrorisme dont il a relevé l'importance et l'urgence de l'adoption de la Convention générale relative à la lutte contre ce fléau. Selon Mourad Medelci, l'adoption de ce texte évitera “toute disposition ou stipulation qui aurait pour effet de porter atteinte à la lutte légitime des peuples pour recouvrer leur liberté, ou de jeter le discrédit sur une communauté religieuse en particulier”. Outre ce sujet crucial, le chef de la diplomatie algérienne s'est attardé sur la détermination de l'Algérie à préserver la stabilité et la sécurité des pays et des peuples des espaces géographiques et politiques auxquels elle appartient. Ainsi, au Maghreb, l'Algérie ne ménage aucun effort pour aplanir les difficultés conjoncturelles qui entravent la relance de l'Union du Maghreb arabe, a-t-il affirmé. Dans le même ordre d'idées, il a rappelé que sur la question du Sahara occidental, “l'Algérie a soutenu et continuera à soutenir sincèrement les efforts visant à trouver une solution juste, durable et conforme à la légalité internationale au conflit qui permette au peuple sahraoui d'exercer pleinement et librement son droit inaliénable à l'autodétermination”. Il a mis les deux parties en conflit devant leurs responsabilités, en affirmant : “L'Algérie ne saurait assez insister sur la responsabilité que les deux parties, le royaume du Maroc et le Front Polisario, assument à cet égard et les engage à poursuivre le processus de négociations et à faire preuve de la volonté politique indispensable pour son succès.” S'intéressant aux dossiers de l'heure, telles que la crise alimentaire et les conséquences dévastatrices des changements climatiques, Medelci a regretté que ce soit “les pays en développement qui en ont payé le prix fort en assistant impuissants face aux défis qui menacent leur stabilité politique et leur cohésion sociale”. Il a souligné, dans ce cadre, la nécessité pour les institutions financières et économiques internationales d'assumer convenablement leur rôle “... sans exiger des pays en développement, en particulier les pays africains, de souscrire à des engagements incompatibles avec leurs objectifs de développement”. Quant aux derniers développements au Moyen-Orient, le ministre s'est réjouit des faits nouveaux positifs intervenus sur la scène libanaise et a encouragé toutes les parties à préserver la voie de l'unité et de la réconciliation nationales. Mourad Medelci a réitéré le soutien de l'Algérie à la résistance héroïque du peuple palestinien pour exercer son droit à l'autodétermination et à disposer d'un Etat indépendant ayant pour capitale El-Qods el-sharif. Il n'a pas manqué de lancer un appel à la communauté internationale pour qu'elle assume pleinement sa responsabilité à l'égard du peuple palestinien et renforce l'assistance humanitaire afin de soulager les souffrances qu'il endure. Au sujet du Darfour, il a insisté sur l'importance “de se garder de toute action de nature à contrarier les efforts de paix en cours ou à porter atteinte à l'unité du Soudan, à son intégrité territoriale ou à sa souveraineté”, tout en insistant sur le soutien de l'Algérie à la démarche et propositions de la Ligue arabe, de l'Union africaine, de l'Organisation de la conférence islamique et du Mouvement des pays non alignés, demandant au Conseil de sécurité de geler la décision du procureur de la Cour pénale internationale. Il a conclu son intervention en faisant référence à la crise du Zimbabwe, pour dire que “l'Algérie ne peut que saluer la voie tracée par l'Union africaine pour permettre au peuple zimbabwéen de transcender les difficultés actuelles, grâce aux vertus du dialogue dans un esprit de réconciliation et d'unité”. Merzak T.