Photo : Sahel De notre envoyée spéciale à Skikda Badiaa Amarni Le ministre de l'Energie et des Mines M. Chakib Khelil a reconnu que les coupures d'électricité enregistrées ces derniers temps sont dues à la fois aux délestages et aux mauvaises conditions climatiques. En déplacement samedi dernier dans la wilaya de Skikda pour une visite de travail et d'inspection, Khelil a déclaré que des pylônes arrachés par les vents ont mis hors de fonctionnement des centrales électriques. Comme il est très rare d'avoir des incidents en même temps, et parce que l'Algérie ne dispose pas d'assez de capacités pour satisfaire les besoins des populations, on recourt au délestage. Bien évidemment, rappelle le premier responsable du secteur, nous avons mis en place «un programme pour parer cette difficulté et des projets sont en train d'être réalisés, à l'exemple de celui de Hadjret Enos à Cherchell, et de Targa à Beni Saf. Une vingtaine d'autres petites centrales de 50 mégawatts seront aussi installées à travers le pays pour répondre aux besoins des citoyens en matière d'électricité». Khelil fera savoir que les résultats de cet ambitieux programme seront palpables dans 10 ans. Pour savoir si l'Algérie envisage d'exporter de l'énergie électrique, le ministre explique que, pour le moment, il est d'abord question de satisfaire le marché national. «Ce n'est que lorsqu'on disposera d'un excédent en électricité qu'on pourra s'engager dans cette voie», signale-t-il. Cela étant, «il y a parfois des échanges entre nous et les pays voisins.» «C'est-à-dire que l'Algérie, lorsqu'elle dispose de réserves en électricité, peut en cas de demande satisfaire les besoins du Maroc ou de la Tunisie et vice-versa. Ces pays approvisionnent aussi l'Algérie en cas de nécessité». Notre pays, selon le ministre, «doit réaliser, chaque année, une nouvelle centrale électrique pour faire face à l'évolution de l'économie et aux besoins croissants qui en découlent en matière d'énergie». M. Chakib Khelil a eu à visiter la station de dessalement de l'eau de mer de Skikda d'une capacité globale de 100 000 m3 par jour (100 millions de litres) destinée à régler définitivement les problèmes en eau potable des populations de cette wilaya. Le premier train (unité) sur un ensemble de 5 a été mis en service par le ministre en attendant de réceptionner la totalité dans deux mois. La capacité de production de ce premier train est de 20 000 m3 par jour. La deuxième étape de la visite de travail a mené Khelil au nouveau projet de train GNL (gaz naturel liquéfié) dont les travaux ont démarré le 1er juillet 2008. Il s'agit, au fait, de la reconstruction des installations endommagées par l'explosion survenue en 2004. D'une capacité totale de 4,5 millions de tonnes par an, ce projet sera réceptionné en 2013. Elle a été suivie de «Shariket Kahraba Skikda» (SKS). Cette unité de production d'électricité est entrée en production depuis deux ans, explique le ministre qui fera savoir que sa capacité de production est de 825 mégawatts. Une réunion de travail a eu lieu entre le ministre et les responsables de cette unité. L'usine de topping de condensât d'une capacité de production de 300 000 tonnes/an de gasoil a aussi été au centre d'intérêt du ministre qui a eu également à se rendre au poste de commandement tactique de Skikda ou il a insisté sur la question de la sécurité des installations et surtout des personnes. B.A. 80 milliards de dollars de recettes Interrogé sur les répercussions de la chute de la valeur du Dollars sur les recettes des hydrocarbures, le premier responsable du secteur de l'énergie dira que «l'Algérie est confiante d'engranger pour cette année 80 milliards de dollars selon les prévisions déjà établies, et ce quelque soient les circonstances».