De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati La wilaya de Tizi Ouzou a passé une journée ordinaire hier samedi, contrairement à ce qui a été prévu par les auteurs anonymes du curieux appel du 17 septembre qui circulait depuis quelques semaines sur la Toile. Un appel qui est passé inaperçu dans la ville des Genêts où une bonne partie des citoyens n'était même pas au courant de l'existence même de cette page sur le réseau social Facebook qui appelait les Algériens à se soulever contre le régime le 17 septembre. La population de Tizi Ouzou, pour ceux qui ont entendu parler de l'appel, a totalement ignoré son contenu et a vaqué à ses occupations quotidiennes comme à son habitude. Pour contrer cet appel, les Algériens ont reçu des SMS envoyés vraisemblablement par les pouvoirs publics pour mettre en garde les citoyens contre cet appel, en établissant un lien direct entre cet appel et l'entité sioniste, le 17 septembre étant le jour où les accords de Camp David ont été signés entre l'Egypte et Israël en 1978 et quand il y a eu en 1982 le massacre de Sabra et Chatila au Liban. Et même avec ce message reçu par les abonnés des trois opérateurs de la téléphonie mobile, de nombreux habitants de Tizi Ouzou n'ont même pas compris le contenu de ce message tellement l'appel anonyme n'a pas eu d'écho au sein de la population locale. Une population locale, il est vrai, occupée plutôt par la rentrée sociale qui s'annonce rude, mais aussi par la seconde «bavure» militaire qui a coûté la vie à une quinquagénaire innocente. En plus, de nombreux citoyens, notamment de la frange juvénile, interrogés hier sur la question, disent refuser de «répondre à des appels anonymes lancés par on ne sait qui et d'on ne sait où, et puant de loin la manipulation». Hier à Tizi Ouzou, la population a lancé un seul message : circulez : il n'y a rien à voir !