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L'occupation ottomane et française racontée par Tizi Ouzou
Plusieurs vestiges témoignent de leur présence dans la ville
Publié dans La Tribune le 28 - 05 - 2009

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
C'est le premier signe historique qu'un visiteur pourrait découvrir en se rendant à Tizi Ouzou. L'ex-siège de
la mairie de la ville des Genêts témoigne incontestablement de la présence française dans la région de Kabylie, mais surtout de l'implantation des premiers contingents militaires dans cette ville qui a connu également
l'arrivée de Turcs, du temps de l'empire ottoman. La décision de l'armée coloniale de s'installer à Tizi Ouzou, alors qu'elle privilégiait plutôt celle de Dellys, avec son port, fait suite à l'insurrection de la Kabylie contre le
colonialisme français avec cheikh Ahaddad et El Mokrani en 1871, qui a été elle-même précédée par la résistance populaire menée par Lalla Fadhma N'soumeur contre l'occupation. Une résistance qui a tenu jusqu'en 1957, soit 27 années après le débarquement de Sidi Fredj. Les stratèges de l'armée coloniale avaient compris qu'en Kabylie ils n'auraient pas de répit, à moins de s'y installer en profondeur pour surveiller sa population de très près, d'où la décision de mettre en place une poste d'observation militaire au sein du bordj turc, occupé
actuellement par le secteur militaire au centre-ville de Tizi Ouzou.
La présence de l'armée dans cette ville favorisera plus tard l'arrivée des colons civils et la fondation du village colonial, le centre-ville actuel, avec, bien évidemment, son siège municipal entre 1880 et 1900. Ce même siège municipal, qui se trouve aujourd'hui en cours de restauration par la direction de l'administration locale (DAL)
de la wilaya de Tizi Ouzou, qui compte en faire un musée, est appelé à témoigner d'une partie de l'histoire de la ville des Genêts, qui a commencé à la fin du XIXe siècle. Une même histoire de la présence française dans la ville de Tizi Ouzou racontée par les vieilles bâtisses de l'ancien village colonial, de la grand-rue vers le boulevard qui sépare la ville de la haute-ville. La partie nord reste plus préservée que la partie sud de cet ensemble ; cette dernière ayant connu une métamorphose avec la construction de bâtiments après l'indépendance.
C'est notamment avec ces deux éléments que Tizi Ouzou raconte l'histoire de l'occupation française.
Mais ce n'est pas la seule occupation que la ville des Genêts ait connue. Les traces de la présence ottomane sont toujours visibles, à travers notamment le bordj turc que l'armée ottomane a édifié sur une petite colline surplombant la ville actuelle de son côté sud. L'armée turque en avait fait un poste d'observation pour surveiller et, éventuellement, contrer l'hostilité des autochtones, connus à travers leur histoire millénaire pour être
réfractaires à toute présence étrangère sur leur terre. Mais les ancêtres de Kemal Atatürk ne s'étaient pas contentés d'une présence militaire, puisque des civils arriveront au XVIIe siècle pour s'implanter au col des Genêts. Une présence que l'on peut observer aujourd'hui à travers les vieilles maisons de la haute-ville qui présentent cependant deux particularités.
La première se trouve être l'arcade que l'on trouve à l'entrée des maisons et introduite par les Turcs puisque les maisons kabyles anciennes ne présentaient pas ce genre d'architecture.
L'étage est la seconde particularité de la construction turque puisque les familles qui ont suivi l'implantation militaire ottomane sont venues avec un «nouvel art architectural», celui de l'escalier menant vers un étage plus haut, alors que les anciennes maisons des autochtones n'avaient que le rez-de-chaussée. Aujourd'hui, certaines vieilles bâtisses du côté de la haute-ville de Tizi Ouzou, même retapées depuis, témoignent de cette présence turque durant la période des Amraoua. D'ailleurs, elles sont encore la propriété de familles d'origine turque ou issues de mariages mixtes. A Tizi Ouzou, il y a encore des éléments qui racontent Tizi Ouzou ou le col des Genêts, notamment les nombreuses sources d'eau qui remontent bien évidemment à la période antérieure à la présence turque, comme Aïn Halouf, Aïn Soltan et Aïn Q'rour. Des sources qui pourraient raconter l'histoire de Tizi Ouzou, même au-delà de ses 369 ans d'existence.


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