Imbroglio. Alors que la Fédération nationale des fonctionnaires des communes (FNFC), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP-aile Felfoul), a décidé d'annuler la grève nationale prévue initialement les 20, 21 et 22 septembre, le Syndicat national des travailleurs communaux (Sntc) également relevant du Snapap (aile Malaoui), poursuit la grève entamée lundi, et ce jusqu'à l'aboutissement de leur plateforme de revendications. Celle-ci se résume aux points suivants : la promulgation du statut particulier, le régime indemnitaire, le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge ainsi que le respect du droit syndical et de grève. En outre, les travailleurs des communes réclament la revalorisation du point indiciaire et la révision de la classification catégorielle. Ils revendiquent également l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11, qui empêche l'augmentation du SNMG. Lundi, la FNFC a décidé de mettre un terme à la grève à la suite de la rencontre qui a réuni le secrétaire général du SNAPAP, M. Belkacem Felfoul, et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, au cours de laquelle le ministre a promis que le statut particulier des fonctionnaires des communes «sera promulgué au cours de cette semaine», précisant que le statut est «en phase de signature». La Fédération a, par conséquent, appelé tous ses adhérents au «respect» de cette décision. Lors de la rencontre qui a réuni la FNFC et les représentants du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, le 25 juillet dernier, il a été décidé de «déposer le 26 juillet, pour signature, le statut des fonctionnaires des communes au niveau du secrétariat général du gouvernement». La rencontre avait été consacrée à l'examen de «la plate-forme de revendications» soumise par la Fédération au ministère de tutelle qui s'est engagé à ce que les travailleurs des communes bénéficient du régime indemnitaire en deux tranches. Cette annonce a été sans effet sur le syndicat présidé par Ali Yahia. Ce dernier a dénoncé une tentative de saborder le mouvement de grève. «Ils (les pouvoirs publics, Ndlr) nous ont habitués à ces promesses. Pour le moment, nous n'avons rien d'officiel», martèle-t-il. Le président du Sntc a accusé la Fédération nationale des fonctionnaires des communes (FNFC) d'être à la solde des pouvoirs publics. Il précise que la grève dont le taux de suivi est estimé à 85%, se poursuivra. Y. D.